30 Août 2008 Ce premier camp politique du FFS est un prélude au programme de l'école de formation Ali Mecili. «La jeunesse ambitionne d'occuper toute la place qui lui renvient dans les luttes qui s'annoncent», indiquait hier le Front des forces socialistes (FFS), dans une déclaration politique sanctionnant les travaux du camp politique, qu'il a initié à Béjaïa au profit des jeunes. Outre les résolutions des quatre ateliers, la lecture de la déclaration politique a été confiée à une jeune étudiante, une façon pour les organisateurs de valoriser la femme. Quatre jours durant, un peu plus de 300 étudiants venus de 15 wilayas, ont débattu des questions liées à l'Internet comme une forme d'engagement politique, la citoyenneté, l'étudiant dans le parti ainsi que les étudiants et le mouvement associatif. Cela à côté d'une série de conférences-débats tout aussi intéressantes. Le camp de toile Orcv de la ville de Souk El Tenine, sur la côte est de Bejaïa, a été, une fois n'est pas coutume, le théâtre d'une rencontre politique qui intervient en application d'une résolution du 4e congrès du FFS réaffirmant «son option irréversible d'opposition radicale et pacifique». Outre l'hommage appuyé, dans une conférence-débat, au poète palestinien engagé, le défunt Mahmoud Derwich, le contexte politique «difficile» du pays, déploré à l'ouverture par le premier secrétaire du parti, a été réitéré dans la déclaration politique en des termes «d'échecs». L'«échec politique évident» à travers «le maintien de l'état d'urgence, l'abstention massive des échéances électorales», l'«échec sécurité» illustré par la réinstallation du sentiment de la peur et d'insécurité et l'«échec socio-économique» qui ressort du «démantèlement total de tout le tissu industriel avec l'absence de stratégie cohérente et lisible». «La tentation de l'archaïsme, du repli identitaire est présente comme des fuites en avant dans la harga, l'immigration clandestine, la violence extrémiste et la drogue», lit-on dans le document du FFS. Face à cette situation, le parti d'Aït Ahmed évoque deux options: le statu quo ou le changement. «Poursuivre, persister et persévérer dans la politique du hasard pour accorder un sursis au régime politique» ou «se plier aux nécessités historiques et faire une vraie ouverture politique». Deux options possibles retenues par les jeunes participants qui n'omettent pas de rappeler le «choix sans ambiguïté du FFS pour le changement radical et pacifique». Et de noter la volonté du plus vieux parti d'opposition de croire «à la compréhension des hommes et des femmes au sein du pouvoir et des institutions quant à la nécessité de réformer un système dépassé». «Il ne s'agit pas de faire le procès des hommes» précise-t-on, mais «de créer des institutions nouvelles qui répondent aux besoins de la société», disent convaincus les participants. Cette jeunesse, arbitre de l'avenir, est appelée à se mobiliser activement. Avec l'engagement de tous «la politique, le combat pour les droits de l'homme et la démocratie vivront». Ce premier camp politique du FFS est un prélude au programme de formation de l'école de formation politique Ali Mecili que le parti a créée au niveau de son siège national.