De notre correspondant à Béjaïa Nacer Aksel Comme il est de tradition chaque année, le Front des forces socialistes (FFS) a célébré l'anniversaire de la tenue du congrès de la Soummam. Mais pour ce 52e anniversaire, le parti a opté pour un programme modeste. Le 19 août, il a organisé une réunion de son conseil national au niveau de la maison de jeunes d'Ouzellaguene et, le 20 août, le dépôt d'une gerbe de fleurs à Ifri, lieu où s'est tenu le congrès. La réunion avait pour ordre du jour deux thèmes, l'un organique et l'autre politique. Le premier consiste à préparer la feuille de route des congrès des sections et des fédérations du parti ainsi que l'université d'été et l'adoption après débat du «code national de médiation et de règlement des conflits». Quant au volet politique, il s'est focalisé sur deux événements importants, à savoir l'arrestation de Hassani accusé de l'assassinat de Ali Mecili par la justice française et la recrudescence de la violence dans le pays. Après une minute de silence à la mémoire des victimes de l'attentat des Issers que ce parti avait condamné avec véhémence, le secrétaire général du FFS, Karim Tabbou, a ouvert les débats. Il a tenu à rappeler à l'assistance le dernier discours du Président dans lequel il avait reconnu publiquement l'échec des technocrates dans la gestion des affaires de l'Etat. Mais en bon militant du FFS, il ne rate pas l'occasion de dénoncer le fiasco de la politique sécuritaire du pouvoir. Pour lui, cette violence n'est que la conséquence du blocage de la politique du pays. «C'est une crise non pas dans la mise en œuvre des politiques mais dans leur définition elle-même», martèle-t-il. «On nous refuse d'engager un débat national pour déterminer les origines de la crise», insiste-t-il. Sur le plan économique et social, M. Tabbou dénonce la stratégie de bradage des entreprises nationales et des richesses du pays au profit des multinationales. Comme il a réaffirmé les positions de solidarité de son parti avec toutes les luttes sociales. Il n'a pas manqué de rappeler la formation d'une délégation par leurs militants pour soutenir les enseignants en grève de la faim. «Arrêtons le traitement policier des questions sociales et politiques !» clame-t-il. Enfin, le secrétaire général du FFS a tenu à réaffirmer l'attachement du FFS aux idéaux du «congrès de la Soummam» comme à ceux de l'Etat démocratique et social.