Photo : S. Zoheir Par Abdelghani Aïchoun Le président-directeur général de l'entreprise privée Mobiline, M. Mourad Louadah, a animé, hier, à l'hôtel Hilton, une conférence de presse pour donner des indications sur les problèmes qui ont émaillé ses discussions avec les dirigeants du MC Alger pour la prise de participations dans le capital du club. D'emblée, il dira que s'il n'a pas encore pris de participations au sein du Doyen, c'est «parce que les conditions ne sont pas encore réunies par celui-ci et ses gérants et que les dispositions réglementaires ne sont pas respectées par le conseil d'administration du Mouloudia». «La venue de nouveaux investisseurs et actionnaires n'est pas, ainsi, encore permise», a-t-il ajouté, dans le communiqué distribué aux journalistes. A ce titre, Louadah a mis à l'index certains dirigeants du MCA qui, apparemment, entretiennent cette situation de blocage. «Lors de la réunion du 20 décembre 2010 avec les membres du conseil d'administration, M. Omar Ghrib, en sa qualité d'administrateur et actionnaire, a refusé de participer tout en étant sur place. A la fin de la réunion avec le conseil, M. Ghrib a fait une entrée fracassante dans la salle pour agresser, verbalement, tous les membres du conseil d'administration. Il a affirmé que tout ce qui a été décidé ne le concernait pas. «Il m'a demandé de mettre immédiatement 200 millions de dinars et le club me sera confié en contrepartie d'une protection. En attendant cette fameuse assemblée générale extraordinaire) du club, nous apprenons, par la presse, que le conseil d'administration s'est réuni pour la nomination de M. Ahmed Gaceb comme président-directeur général sans aucun apport en déclarant que c'est du bénévolat alors que le bénévolat n'existe pas dans une SSPA commerciale», a déclaré M. Louadah. Tout en rappelant que le capital social actuel, qui appartient en totalité au CSA MCA, est d'un million de dinars. Le patron de Mobiline a signalé qu'il avait convenu avec ses interlocuteurs sur «le principe de mettre 500 millions de dinars de participations». M. Louadah, qui a rappelé qu'il avait demandé qu'une évaluation de l'entreprise soit établie, a ajouté que «plusieurs rencontres ont eu lieu avec les administrateurs pour arrêter le capital social et déterminer les parts et les valeurs des actions». Des «résistances au changement», pour reprendre la phrase du conférencier, qui freinent le processus de professionnalisation du football national.