De notre envoyé spécial à Charm El Cheikh Egypte Smaïl Boughazi Les dirigeants arabes n'ont pas pu fait l'impasse, hier, sur la situation qui prévaut dans certains pays arabes bien que l'ordre du jour du sommet ait été consacré aux projets économiques. Ainsi, il est aisé de constater que les différentes interventions des chefs d'Etat ont mis en exergue la finalité de tout développement économique qui est de répondre aux aspirations des populations arabes. Outre les questions du chômage et de la pauvreté, certains dirigeants ont insisté sur le rôle que peut jouer la couche jeune des populations arabes. Le président égyptien a ainsi parlé de ce rôle qui incombe aux jeunes, lesquels représentent pas moins de 25% des populations arabes. Il évoquera aussi le secteur privé qui est appelé à assumer toutes ses responsabilités dans le cadre des projets lancés par les différents pays de la région. Il a appelé également à adopter une vision arabe commune pour faire face aux répercussions des problèmes mondiaux et de la crise économique mondiale, à évaluer les progrès de l'application des résolutions prises au premier sommet en 2009 au Koweït et à faire de nouvelles propositions pour leur application. Les aspirations des populations arabes ont été, hier, l'un des axes développés dans toutes les interventions des dirigeants arabes. Le dirigeant koweïtien a abondé dans ce sens, appelant à renforcer les actions déjà prises lors du premier sommet et se pencher sur la question du chômage. Le secrétaire général de la Ligue arabe, quant à lui, a mis en exergue les expériences des économies émergentes telles que la Chine, le Japon, l'Inde et les pays d'Amérique du Sud qui pourraient être un exemple fiable pour les économies arabes. Il dira par ailleurs que ce qui se passe en Tunisie n'est pas loin du sommet. Ce qui reflète l'inquiétude mal cachée de certains responsables face à la crise économique qui se transforme, aux yeux du secrétaire général de la Ligue arabe, en crise politique. Quoi qu'il en soit, la déclaration finale, qui a énuméré les projets déjà en cours et qui seront renforcés, a souligné qu'en ce qui concerne la question de l'emploi l'objectif est de créer 40 millions de postes d'emploi dans 20 ans, mais également de continuer à œuvrer à l'application des décisions prises par ce sommet. Les dirigeants arabes se sont penchés aussi sur plusieurs projets, notamment l'interconnexion des réseaux électro-énergétiques nationaux et la construction d'un gazoduc panarabe traversant six pays. La création de liaisons maritimes arabes a été également à l'ordre du jour de ce deuxième sommet. Enfin, il faut signaler que les participants ont retenu l'Arabie saoudite pour abriter le prochain sommet en 2013.