Les batailles économiques et démocratiques restent encore à mener. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a mis en exergue jeudi à Monaco le rôle joué par l'Algérie en particulier et l'Afrique en général dans la lutte contre le terrorisme et le crime transnational. Intervenant sur le thème «L'Algérie et l'Afrique: le combat contre le terrorisme et le crime organisé» devant le cinquième sommet mondial sur le crime transnational, il a rappelé que notre pays a traversé des épreuves difficiles et a ouvert une nouvelle page de son histoire, caractérisée par des avancées significatives dans l'édification d'une société démocratique et un processus de relance économique. Il convient de souligner que sur ces chantiers, beaucoup de choses restent à faire alors que des reculs significatifs sont enregistrés dans certains domaines. Pour ce qui concerne la lutte contre le crime transnational, il a indiqué que le gouvernement algérien vient d'adopter des projets d'amendements portant sur l'imprescriptibilité des crimes et délits terroristes, de la corruption et du crime transnational organisé, sur l'extension de la compétence territoriale de certaines juridictions pour mieux traiter les affaires du terrorisme international, de crime organisé, de blanchiment d'argent et de cybercriminalité ainsi que sur l'incrimination du blanchiment du produit du crime, conformément aux dispositions de la convention des Nations unies contre le crime transnational organisé. Le ministre a également mis en exergue le fait que des mécanismes institutionnels ont été mis en place pour veiller à l'application des engagements de l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Dans ce contexte, il citera, entre autres, le comite interministériel qui, sous l'autorité du Chef du gouvernement, est chargé de la lutte contre le blanchiment, et la cellule de renseignement financier, chargée de détecter des opérations financières illégales. En octobre 1994, à l'initiative de l'Algérie, l'Afrique a été à l'origine de l'adoption par la 49e session de l'assemblée générale des Nations unies de la déclaration sur les mesures pour éliminer le terrorisme international, a encore rappellé Messahel avant de relever, qu'en juillet 1999, le sommet de l'OUA d'Alger a adopté la convention sur la prévention et la lutte contre le terrorisme qui constitue le premier instrument juridique africain dans ce domaine.