Le Conseil de partenariat de la formation et de l'enseignement professionnels est mis sur pied. Il sera opérationnel dans les prochains jours. Sa mission principale est l'adaptation des offres de formation aux besoins du marché. C'est hier, au Cercle national de l'armée, à Beni Messous (Alger), que le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, a procédé à son installation officielle, en présence de ministres représentant des secteurs en relation directe avec le marché de l'emploi : travaux publics, habitat, travail, agriculture, tourisme, pêche, communication… tous représentés au sein du conseil. En fait, ce dernier est composé de vingt-trois représentants de ministères, d'un représentant du Conseil national consultatif pour la promotion des PME/PMI, de quatre représentants des chambres consulaires, d'un représentant de l'UGTA, d'un représentant de l'Union nationale des paysans algériens, de trois représentants de confédérations (CNPA, CAP et CGEOA), de quatre représentants d'agences de soutien à l'emploi et la création de micro-entreprises (Ansej, Angem et Andi) et de vingt représentants d'entreprises publiques relevant des SGP. Cet espace de concertation et de dialogue mais aussi d'échange d'informations, d'expériences et de visions d'avenir est réclamé depuis des années. Des jeunes stagiaires se plaignaient des difficultés d'accès aux entreprises économiques pour des stages (dans le cadre de la formation par apprentissage), encore moins pour des postes d'emploi permanents. De leur côté, les entreprises et autres établissements pourvoyeurs d'emplois jugeaient la formation peu qualifiante et parfois non adaptée. Le Conseil de partenariat vient rapprocher les deux parties pour une meilleure formation et un meilleur rendement, chacun selon ses compétences et ses besoins. Sa mise en place, rappelle le ministre de tutelle, s'inscrit dans le cadre de la loi d'orientation sur la formation et l'enseignement professionnels, «notamment son chapitre quatre, qui consacre la mise en place d'organes de concertation dans le but de faire participer les représentants des différents acteurs et partenaires à la définition de la politique nationale de formation et d'enseignement professionnels et l'évaluation de sa mise en œuvre». Les ministres présents à la cérémonie d'hier se sont tous engagés à mettre en place les moyens nécessaires pour aider à une formation de qualité des jeunes stagiaires et leur recrutement pour les besoins des projets prévus dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. En tête de ces projets, la réalisation de 1 200 000 logements, les projets d'infrastructures routières et le tourisme saharien. Les représentants des pouvoirs publics s'engagent également à contribuer efficacement à la révision et au renforcement de la nomenclature nationale des spécialistes de formation suivant l'évolution technologique et sociale du pays. Pour sa part, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a assuré de la mobilisation des médias publics pour aider au développement de cette formation de façon à créer des passerelles entre les employeurs et les jeunes demandeurs d'emploi. Il a rappelé qu'une chaîne de télévision «Le Savoir» est en cours d'examen. Une fois lancée, elle contribuera, à sa manière, au renforcement des relations entre les deux parties. La radio nationale et celles régionales feront de même, a-t-il rassuré. K. M.