Les candidats malheureux au baccalauréat ont une autre chance de décrocher un diplôme dans la formation professionnelle. Le secteur, qui a opéré sa mue en attendant de répondre réellement aux besoins du marché national de l'emploi, offre différentes opportunités. Pour la prochaine rentrée, le secteur de la formation professionnelle met à la disposition des futurs stagiaires " 160 000 postes ". Un nombre important au regard de la " forte demande enregistrée durant les années précédentes ", a expliqué Ounissa Alloune, directrice de l'organisation et de suivi au ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnels. Pour réussir une meilleure prise en charge des candidats, un conseil d'orientation et d'admission regroupant les deux ministères, à savoir celui de l'Education et de la Formation a été installé récemment et les textes ont été signés en avril dernier en plus de la création des conseils de wilayas. Cette année, poursuit-elle, sera également marquée par l'acquisition de nouvelles infrastructures " 42 au total au niveau national dotées de nouveaux équipements ". Mais au-delà de ces capacités d'accueil et des moyens mis en place par la tutelle, la question qui taraude les esprits est relative à la qualité de la formation dispensée au niveau de ces centres. En d'autres termes, répond-elle aux besoins et aux attentes des entreprises ? Pour cette responsable, invitée hier, de la Chaîne III de la Radio nationale, "les efforts sont justement concentrés pour aboutir à une formation de qualité. C'est dans ce sens que les réformes ont été engagées pour adapter l'offre et la demande ". Parmi les mesures prises par le ministère, elle citera la création du conseil de partenariat qui s'est fixé comme objectif principal l'étude des besoins du marché de l'emploi. Au niveau local, les directions de wilayas sont chargées de " repérer et recenser les besoins en main-d'œuvre de chaque région ". Il s'agit, selon la directrice de l'organisation, de " définir les filières qui s'adaptent aux besoins locaux en prenant en compte les spécificités de chaque région ". Ainsi, une liste a été établie où la demande doit être satisfaite. " En tout, ce sont 20 branches professionnelles qui sont répertoriées comme le BTPH, l'agriculture et le tourisme ". Cette démarche a été conçue par des " professionnels et des pédagogues et non des administrateurs", a-t-elle précisé.