Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Après les ouvriers de la cokerie, c'est au tour de 500 autres relevant des entreprises sous-traitantes de monter au créneau pour exiger d'être transférés au complexe sidérurgique et bénéficier ainsi des mêmes salaires et avantages que leurs collègues recrutés par ArcelorMittal. En effet, depuis mercredi dernier, ils bloquent les aciéries n° 1 et 2 pour protester contre leurs employeurs et réclamer que leur situation soit régularisée dans l'immédiat. Cela avait commencé par l'occupation de ces deux unités par une soixantaine d'ouvriers, y empêchant toute activité, ce qui avait amené la direction à examiner leur cas en urgence car la situation de blocage a des conséquences désastreuses sur la production du rond à béton. Ainsi, le conseil d'administration avait décidé la prise en charge effective de 30 ouvriers grévistes, les autres seraient intégrés dès que la situation le permettrait. Ce qui avait été mal accueilli par les protestataires dont le nombre a entre-temps considérablement augmenté. Ce qui a donné lieu au rassemblement de près de 500 ouvriers devant les deux aciéries. Ces derniers, employés par des entreprises de sous-traitance, ont pour la plupart acquis une grande expérience dans le process et sont devenus au fil des ans plus qu'indispensables pour le bon fonctionnement des différentes unités. Cependant, le salaire qu'ils perçoivent auprès de leur employeur est en deçà de celui versé par ArcelorMittal à ses ouvriers, d'où cette protestation qui prend de l'ampleur et qui peut à long terme paralyser l'usine. Ces quatre derniers jours, le haut-fourneau n'alimente plus les aciéries et le fer en fusion est transformé en fonte pour réduire les pertes occasionnées par le blocage des aciéries. Mais cette solution conjoncturelle ne peut pas durer. Hier, un conseil d'administration élargi au syndicat et au comité de participation devait se tenir pour essayer de trouver une solution définitive à ce problème dont les conséquences sur la production sont plus que négatives. La direction, se préoccupant du fait qu'elle ne peut plus honorer les commandes de ses clients- des perturbations qui menacent les objectifs de production et les équilibres économiques et de cet arrêt qui endommagera plus encore le haut-fourneau, a proposé de recruter dans l'immédiat une centaine d'agents. Pour le reste, elle prend l'engagement de les intégrer progressivement au cours des 18 prochains mois puisque plus de 500 agents partiront à la retraite d'ici là et que le recrutement se fera exclusivement parmi cette population mise à disposition.Hier, la situation ne s'était toujours pas débloquée et les ouvriers occupaient les principaux accès des aciéries, empêchant ainsi toute activité.