Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani La cokerie d'El Hadjar fermée depuis quelques jours suite à une décision de la direction générale pour des raisons de sécurité n'est pas près d'être remise en activité même après l'expertise si les patrons d'ArcelorMittal décident de ne pas renouveler les équipements, préférant l'importation du coke à partir des autres sites du groupe. Ce qui signifierait certainement une compression des effectifs, les personnels affectés à la cokerie n'auront donc plus de poste de travail du fait de sa fermeture. Cette situation a fait l'objet d'une mission spéciale du syndicat (les 25 et 26 du mois en cours). Ainsi le secrétaire général, Smaïn Kouadria, le président du comité de participation, 3 autres membres du bureau et un représentant de la cokerie se sont déplacés à Alger pour rencontrer le secrétaire général du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements ainsi que le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. Le haut fonctionnaire très au fait de la situation de la cokerie au niveau du complexe sidérurgique d'El Hadjar a assuré ses interlocuteurs que les pouvoirs publics interviendront favorablement et pèseront de tout leur poids pour maintenir cette unité en activité pour peu que le partenaire étranger respecte ses engagements et que la décision de participer financièrement à l'acquisition des équipements de la cokerie revienne aux hautes instances du pays, les seules habilitées à trancher ce type de situation. Les formules d'aide préconisées par le syndicat ont trait à l'octroi de facilités concernant des lignes de crédit au profit de l'entreprise, la reconduction des avantages accordés par l'Etat dans la convention d'investissement, la mise en place de mesures de protection de la production sidérurgique nationale, l'assurance de la stabilité des conditions fiscales et environnementales. La réunion de travail avec le patron du syndicat a conforté les syndicalistes dans leur position et les a encouragés à aller de l'avant dans leur action visant à protéger le complexe sidérurgique. En effet, M. Sidi Saïd a affirmé son entière disponibilité à engager des démarches au niveau des plus hautes instances en vue de les sensibiliser et d'attirer leur attention sur la nécessité de prendre en charge tous les aspects d'aide et d'accompagnement visant une réhabilitation du complexe. Dans cette optique, le secrétaire général de l'UGTA a instruit les représentants syndicaux du complexe de préparer un bilan détaillé sur le niveau d'investissement réalisé par le partenaire étranger ainsi que les ratios de production dans la perspective de satisfaire entièrement les besoins nationaux, ce qui lui permettra de défendre ce dossier devant les décideurs et ainsi les convaincre de prendre en charge cette situation.