Photo : Riad Par Samira Imadalou Entre 2009 et 2010, l'Inspection générale des finances (IGF) a effectué 36 missions de contrôle dans le secteur économique. Cet organisme de contrôle a également notifié 177 rapports en 2010, contre 154 en 2008 et 2009. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre des Finances, Karim Djoudi, à l'occasion des 5es assises des inspecteurs de l'IGF. Dans un communiqué rendu public à l'issue de cette réunion tenue à huis clos, Karim Djoudi a mis l'accent sur la nécessité de renforcer le contrôle en invitant les inspecteurs à «préserver, dans le respect des normes et la rigueur requise, la sécurité financière et les intérêts de la nation». «L'IGF devra être de plus en plus une force de proposition et doit ériger en principe de base le devoir d'alerte, comme elle doit également renforcer son rôle de conseil», a recommandé le ministre. Pour le grand argentier du pays, la priorité est accordée à la sécurisation des fonds publics et à la lutte contre la corruption, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du programme quinquennal 2010-2014, dont l'exécution a connu, au cours de sa première année, la «sollicitation accrue» de l'Inspection pour le contrôle et l'audit des entreprises publiques économiques (EPE). Et ce, a-t-il expliqué, en raison des récents amendements réglementaires qui ont permis l'élargissement du champ d'intervention de cette structure au secteur économique. Les pouvoirs publics comptent ainsi beaucoup sur cet organisme pour divulguer les affaires de corruption. M. Djoudi dira à ce sujet que les saisines «en nombre sans cesse croissant» provenant des autorités habilitées portent sur des dossiers «parfois très sensibles» pour le pays, une «marque indéniable de la confiance placée par les pouvoirs publics en cette institution». Mais pour assurer à l'IGF d'accomplir pleinement ses missions, il y a lieu de garantir les conditions nécessaires à cet effet, à commencer par des ressources humaines qualifiées. M. Djoudi a d'ailleurs insisté sur l'importance de la formation, du rajeunissement des effectifs et de l'amélioration des conditions de travail des cadres et inspecteurs de l'Inspection qui sont aujourd'hui respectivement au nombre de 180 et 240. Ce qui est insuffisant par rapport aux besoins de l'organisme, mais aussi par rapport à la lourdeur de ses missions dont la conduite se fera prochainement sur la base d'un manuel de procédures qui est à l'étude.