Photo : Riad Par Samira Imadalou La cérémonie de signature de l'accord de partenariat portant sur la création d'une raffinerie de sucre entre le groupe algérien La Belle et le sucrier français Cristal-Union a eu lieu hier à l'hôtel Hilton. Ce projet répond aux conditions d'investissements étrangers fixées dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009 (la règle du 51-49%). La partie algérienne contribue à ce projet à hauteur de 65% contre 35% pour la partie française. Conformément à cet accord conclu, pour rappel, en 2010, une nouvelle raffinerie d'une capacité initiale de 350 000 tonnes de sucre avec un investissement de milliards de dinars verra le jour à Ouled Moussa, dans la wilaya de Boumerdès, et permettra la création de 250 emplois. Elle renforcera l'industrie du raffinage en Algérie où les importations ont atteint 1 million de tonnes en 2010 pour un montant de 495 millions de dollars.A partir de sa quatrième année, la capacité de production de l'unité passera à 700 000 tonnes, selon le groupe familial La Belle. L'objectif recherché à travers ce projet qui renforce la présence française en Algérie est de «dégager, dans un premier temps, une capacité de substitution à l'importation et, ensuite, assurer une offre exportable et contribuer, de la sorte, à la sécurité alimentaire du pays et à l'équilibre de la balance des paiements». La partie algérienne espère également à travers ce partenariat «profiter des opportunités d'accès aux nouvelles technologies, sécuriser les approvisionnements en matières premières et améliorer la qualité des produits fabriqués au bénéfice de toutes les autres industries utilisatrices du sucre». Il aspire aussi à contribuer à l'amélioration des pratiques managériales et à développer la pénétration des producteurs algériens aux marchés internationaux. Cristal-Union attend de ce projet de nouvelles perspectives sur le Bassin méditerranéen. Les deux partenaires envisagent d'autres projets dans la filière agroalimentaire.A titre indicatif, La Belle est présent dans le négoce international des denrées alimentaires de première nécessité depuis une vingtaine d'années et détient environ 35% de la demande nationale. Il opère notamment dans les domaines de la minoterie, de la semoulerie, des pâtes alimentaires, de la torréfaction de café, des huiles alimentaires et de la margarinerie.De son côté, le français Cristal-Union représente quelque 20% de la production française de betterave.