Photo : Riad De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Dans tous les pays industrialisés, on constate un développement remarquable des entreprises sociales. De nombreux observateurs ont démontré que ces entreprises ont créé un nombre important d'emplois temporaires et permanents.Grâce à l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), il a été créé de nombreuses petites et moyennes entreprises qui ont ciblé différents secteurs, notamment le bâtiment, l'artisanat et le tourisme, ce qui a permis de générer des centaines de postes d'emploi. L'Ansej compte durant cette année accroître le nombre de microentreprises pour atteindre un objectif de plus de 750. Il est à rappeler que l'antenne de l'Ansej de Tlemcen a contribué, en 2009 et 2010, à la création d'environ 500 microentreprises au profit de jeunes chômeurs pour un coût global dépassant le milliard et demi de dinars, générant plus de 1 200 postes d'emploi permanents.D'un autre côté, une entreprise locale lance souvent des avis de recrutement. Mais ces recrutements sont souvent destinés exclusivement aux diplômés universitaires, surtout ceux ayant fait des formations à l'étranger, notamment les ingénieurs. Cette entreprise cible toutes les universités algériennes. Or, certaines entreprises manquent cruellement de main-d'œuvre qualifiée. Selon certains gérants, les compétences sont une denrée rare, ce qui se répercute sur l'entreprise et la qualité de la production. Car le manque d'expérience, de savoir-faire et de maîtrise des différents processus de production ne peut que disqualifier une entreprise ne disposant pas de la main-d'œuvre qualifiée, de l'encadrement et du potentiel humain nécessaires. Les nombreux jeunes demandeurs d'emploi n'ont pas toujours les qualifications requises, soutiennent les chefs d'entreprise. En réalité, peu d'entreprises à Tlemcen ont augmenté leur effectif salarié. Ce sont le plus souvent celles affichant dès le départ l'ambition de développer leur projet qui embauchent pour achever les travaux à temps, ce qui leur permettra de soumissionner pour un autre marché, surtout que cette wilaya a bénéficié de nombreux projets, que ce soit ceux inscrits dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» ou les projets inscrits dans le cadre du quinquennat 2010-2014. Par ailleurs, certaines entreprises localisées au niveau de la zone industrielle de Tlemcen emploient des ouvriers au noir, sans déclaration à la Cnas. Au niveau de la majorité de ces entreprises, le travail non déclaré concerne bon nombre de personnes et constitue par conséquent l'une des questions d'intérêt commun en matière d'emploi. Le principal attrait de l'économie informelle est de nature économique car ce type d'activité permet aux employeurs, aux salariés et aux travailleurs indépendants d'augmenter leurs revenus ou de réduire leurs charges en échappant à l'impôt et aux cotisations sociales.Seule, comme tient à le souligner bon nombre d'ouvriers, une stratégie globale ciblée permettra de lutter efficacement contre le travail au noir. Des contrôles inopinés, récurrents, rigoureux et efficaces peuvent débusquer tous les travailleurs non déclarés et qui sont beaucoup plus exposés aux risques professionnels qu'un salarié.Ce qui reste essentiel, pour l'instant à travers la wilaya, c'est d'encourager la politique de l'emploi, tout en mettant l'accent sur les dispositifs mis en place et qui s'articulent autour de trois axes, à savoir améliorer les capacités d'insertion par des stages de formation, favoriser l'embauche et créer des emplois d'intérêt général et d'insertion.