C'est, comme à l'accoutumée, un bilan des plus positifs qu'a dressé hier le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari, de la session d'automne clôturée en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et des membres du gouvernement. Pour le président de l'APN, cette institution vient de clore un bilan législatif et de contrôle marqué par des débats de fond, le vote de lois à caractère important, de nombreuses interpellations orales et des visites d'inspection et de travail sur le terrain effectuées par les parlementaires. Ne tarissant pas d'éloges à l'égard de ces derniers, il relèvera leur sens des responsabilités pour le suivi des préoccupations pour lesquelles ils sont sollicités. Ziari se félicitera, par ailleurs, de l'espace d'expression «démocratique» qu'offre l'institution qu'il représente. Revenant sur les faits phare de la session qui vient de s'écouler, il évoquera l'introduction par le gouvernement de la loi relative au règlement budgétaire, après une absence de près de 25 ans. Il rappellera, en outre, l'examen par les députés de lois inhérentes à différents domaines, dont la lutte contre la corruption. A ce propos, il se félicitera de la mise en place de la commission nationale ainsi que de la constitution par l'APN du «réseau des parlementaires africains de lutte contre la fraude». Il citera, par ailleurs, l'examen de la loi relative à l'activité de la promotion immobilière ainsi que celles relatives aux espaces protégés, à la protection des personnes âgées et à l'industrie cinématographique. Le président de l'APN a souligné, dans son discours de clôture de la session d'automne, «l'importance d'ouvrir des canaux de dialogue et de coordination effectifs et élargis en vue de rapprocher les points de vue dans le traitement des questions posées. La prise de conscience de son importance et de son impact positif nous incite à adopter le dialogue en tant que démarche à suivre en toute circonstance». M. C. Levée de l'état d'urgence : des députés déposent une proposition de loi De sensibilités politiques différentes, pas moins de 21 députés de l'APN ont déposé le mardi 1er février une proposition de loi en faveur de la levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis 19 ans. Représentant le FNA, l'ANR, El-Islah, Ennahda, le FLN… les signataires du document comptent dans leurs rangs également des indépendants, à l'instar de Ali Brahimi, par ailleurs désigné comme leur délégué. Les auteurs de l'initiative dénoncent le caractère durable de la mesure, une situation qui n'est pas sans soulever deux questions d'éthique politique : d'abord, la moitié de la population algérienne «n'a connu aucun autre ordre juridique», ensuite, «la récurrence de l'anti-constitutionnalité en Algérie liée au problème jamais réglé de la légitimité de l'exercice au pouvoir», lit-on dans le texte. M. C.