Position n Interrogé hier, sur Mohamed Meziane et des autres cadres de Sonatrach impliqués dans des affaires de corruption, Chakib Khelil a déclaré : «L'affaire est entre les mains de la justice, alors laissons-la faire son travail.» Le ministre de l'Energie et des Mines, qui s'exprimait à l'APN en marge de la clôture des travaux de la session d'automne, a déclaré à propos de ses cadres : «Ils méritent que nous les défendions jusqu'à ce que la justice les déclare coupables.» «Il ne faut pas oublier que ces gens-là sont des citoyens, des responsables et des dirigeants parmi les plus grands cadres de l'Etat et de Sonatrach, qui ont défendu les intérêts du pays et qui gèrent les affaires de l'entreprise avec courage», a souligné M. Khelil. «On dit qu'ils sont impliqués dans des affaires de corruption, nous, à notre niveau, nous n'avons pas de preuves et je n'ai pas de dossier pour vous dire pourquoi ils sont en justice. L'affaire est actuellement entre les mains de la justice, ainsi, laissons-la faire son travail», a conclu le ministre. M. Khelil a, par ailleurs, exclu la thèse selon laquelle il serait visé ainsi que d'autres responsables proches du cercle présidentiel par ce scandale qui a éclaté du jour au lendemain. A une question de savoir s'il envisage de démissionner, il a répondu qu'il ne le fera pas vu qu'il ne se sent pas concerné par cette affaire ni de près ni de loin. «Je ne démissionnerai pas de mon poste de ministre. Pourquoi le ferais-je alors que la justice peut innocenter les cadres dirigeants incriminés ?», s'est interrogé M. Khelil. «En tant que ministre, je gère tout le secteur de l'énergie et des mines et je m'occupe de sa politique et de son application ainsi que du contrôle. Je ne gère pas Sonatrach ni Sonelgaz ou les autres entreprises relevant du secteur, qui en compte plus d'une cinquantaine. Je suis le ministre du secteur de l'énergie et des mines», a-t-il conclu. L'Assemblée populaire nationale (APN) a clos, hier, les travaux de sa session d'automne, lors d'une séance plénière présidée par Abdelaziz Ziari, président de l'Assemblée. La cérémonie de clôture s'est déroulée en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du Premier ministre, Ahmed Ouyahia et des membres du gouvernement. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le président de l'APN a présenté le bilan de son institution. M. Ziari a indiqué que les travaux de l'Assemblée avaient consisté en l'examen de plusieurs textes juridiques et leur adoption, l'organisation de journées parlementaires et le suivi des actions du gouvernement. Il a en outre rappelé que l'APN avait débattu puis adopté trois projets de loi et deux ordonnances. Des activités parlementaires à l'intérieur et à l'extérieur du pays étaient également au programme de cette session. Rappelons que la session d'automne de l'APN s'était ouverte le 2 septembre dernier.