De notre correspondant a Tizi Ouzou Malik Boumati L'expérience en oléiculture de la région française Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) se trouve en étude dans la wilaya de Tizi Ouzou où le président de la Chambre d'agriculture de la Haute Provence, M. André Pinatel, séjourne depuis quelques jours à la tête d'une délégation de cette région du sud de la France dans une mission d'échange et de formation dans le domaine de l'oléiculture. Une visite entrant dans le cadre d'un échange entre Twiza Solidarité et l'Association de la jeunesse pour l'innovation et l'environnement (AJIE), chapeauté par l'APW de Tizi Ouzou qui touche principalement à l'environnement et au développement durable. Le président de la Chambre d'agriculture de la Haute Provence a animé une conférence à l'adresse des élus de l'APW mais aussi de nombreux intervenants dans la filière oléicole auxquels il a transmis l'expérience de sa région dans l'oléiculture. «La situation de l'oléiculture dans la wilaya de Tizi Ouzou est pratiquement la même qu'en Provence il y a une vingtaine d'années», dira André Pinatel qui insistera beaucoup sur la question de la taille des oliviers pour augmenter la production oléicole et avoir une certaine régularité dans la production en limitant l'alternance. Si cette conférence n'a pas apporté un grand plus aux oléiculteurs de la wilaya qui ont eu à de nombreuses reprises les mêmes conseils des cadres de la Direction des services agricoles de la wilaya agissant souvent dans le sens de l'amélioration du travail des oléiculteurs et de l'évitement des erreurs techniques très nombreuses commises par ces mêmes oléiculteurs. Et heureusement que la mission de la délégation ne s'est pas limitée à cette conférence qui aurait pu se révéler inutile. Mais, au programme de la mission de la Haute Provence, d'autres activités sont incluses, notamment en matière de formation puisqu'au moment de la tenue de cette conférence Mme Jacqueline Bellino, membre de la délégation, était dans la localité de Tizi Rached en compagnie d'une quarantaine de femmes. Des femmes de la région qui bénéficient d'une formation dans la fabrication de la pâte d'olive. Le but est d'inculquer aux oléiculteurs l'idée selon laquelle l'olive peut être exploitée au maximum, et pas seulement dans la production d'huile. Et l'idée que l'amélioration de la qualité de l'huile d'olive permettra l'exportation vers l'Europe. Une exportation qui sera très rentable pour l'oléiculteur mais aussi pour la région en général, d'autant plus que, selon André Pinatel, le marché mondial de l'huile d'olive est alimenté par 2,5 millions de tonnes. Une quantité juste suffisante pour couvrir la demande mondiale et qui peut être une aubaine pour l'oléiculture algérienne en général et kabyle en particulier de se faire une part du marché mondial.