Photo : M. Hacène Par Karima Mokrani Les paramédicaux reprennent leur mouvement de protestation. Ils observent une grève illimitée à partir d'aujourd'hui, parce que non satisfaits des réponses du ministre de tutelle et de ses collaborateurs à leurs doléances. Une rencontre entre les deux parties a eu lieu, dimanche dernier, mais elle n'a pas donné de résultats censés apporter l'apaisement dans le secteur. Ainsi, rapporte le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounès Ghachi, des représentants du syndicat ont été reçus par la direction des ressources humaines du département d'Ould Abbès, «mais les deux parties ne sont pas arrivées à un consensus». Et ce, malgré les déclarations rassurantes du ministre, faites plusieurs fois à la presse, quant à la prise en charge de leurs revendications. «Le SAP tient toujours à ses revendications et attend un engagement écrit du ministère», indique son porte-parole. Ce dernier rappelle que leurs doléances consistent principalement en la promulgation d'un statut particulier du corps paramédical et son intégration dans le tableau A, catégorie 11, ainsi que l'intégration de la formation paramédicale dans le système LMD.Côté ministère, encore une fois hier, lors d'une sortie de travail à l'hôpital de Birtraria (Alger), Djamel Ould Abbès a affirmé que toutes les revendications soulevées par le Syndicat des paramédicaux ont été prises en charge et qu'il n'y a pas donc de raison de déclencher une grève, de surcroît illimitée. Par le biais de l'APS, le ministre a lancé un appel aux paramédicaux pour «accomplir honorablement leur mission dans l'intérêt du malade». Un appel qui sonne comme un avertissement à tous ceux qui comptent s'engager dans cette nouvelle action protestataire, la deuxième en une semaine et, sans doute, la plus dure puisqu'elle risque de durer longtemps. Ce qui ne manquera pas de susciter des perturbations et une grande pression sur les malades et le personnel médical. La dernière grève a eu lieu les 1er et 2 février derniers. Cette première grève a été déclarée illégale par la justice. Par ailleurs, a encore rappelé le ministre Djamel Ouled Abbès, le projet de statut particulier des paramédicaux a été déposé au niveau de la fonction publique. Façon de dire que les choses avancent dans le bon sens et que ce n'est qu'une affaire de temps pour voir toutes les revendications des concernés satisfaites.