La proclamation des résultats confirmant l'indépendance de la partie sud du Soudan a été largement saluée à travers le monde. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est félicité de la «grande réussite» du référendum sur l'indépendance du Sud et a appelé la communauté internationale à soutenir désormais Nord et Sud. Ainsi, les deux entités vont désormais se diriger vers une sécession formelle d'ici juillet. Le 9 juillet exactement, l'Afrique comptera un 54ème Etat. Les Sud-Soudanais ont voté à 98,83% en faveur de la sécession, selon les résultats définitifs officiels. Réactions : le représentant du secrétaire général de l'ONU au Soudan a, pour sa part, qualifié l'annonce des résultats d'«événement d'historique». La Chine dit respecter les résultats. «La Chine espère que les deux parties continueront à résoudre les problèmes controversés par le dialogue et la consultation, à la lumière des principes de compréhension mutuelle et d'adaptation mutuelle.» Le gouvernement saoudien a espéré que la sécession du Sud, dont la population est à majorité chrétienne, favoriserait la paix avec le Nord. A Khartoum, on prend la chose avec tact. La sécession du Sud-Soudan «est la limite qui sépare la guerre de la paix et pas le Nord et le Sud», a affirmé le président soudanais Omar El Béchir, suite à l'annonce des résultats jugés transparents par la commission référendaire soudanaise. Le Conseil des ministres soudanais, présidé par El Béchir, a validé les résultats et a réaffirmé son respect du choix des sudistes. L'ambassadeur de la Ligue arabe au Soudan s'est dit satisfait de l'atmosphère qui a régné lors du vote. Un appel à une contribution internationale au retour des réfugiés dans le Sud-Soudan sera lancé. Les Sud-Soudanais ont voté largement en faveur de l'indépendance. Les résultats, affichés sur des écrans lors d'une cérémonie à Khartoum, montrent que, sur les 3 837 406 votes valides, seulement 44 888, soit 1,17%, étaient en faveur du maintien de l'unité avec le Nord. Cette annonce était une simple formalité, la tendance vers l'indépendance étant dans l'air du temps. Côté américain, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a indiqué que Washington pressait «les dirigeants sudistes et nordistes de continuer à travailler ensemble en vue d'une mise en application complète de l'accord de paix». Le Premier Ministre britannique David Cameron a salué un processus «crédible et pacifique». «Ce moment est un testament pour les dirigeants du Sud et du Nord qui ont œuvré à assurer un processus crédible et pacifique», a souligné Cameron. La réaction plutôt positive du gouvernement soudanais et son engagement à respecter la volonté de la population du Sud-Soudan reste un préjugé favorable pour Khartoum. M. B.