De notre envoyée spéciale à Béni Saf Badiaa Amarni La mise en service du gazoduc Medgaz est imminente, selon les responsables chargés du projet. Lors d'un voyage de presse organisé mardi et hier par le groupe Sonatrach pour informer sur cet immense projet destiné à alimenter le continent européen en gaz algérien, nous avons constaté effectivement que le chantier est bel et bien achevé. Toutes les installations de ce projet, pour ce qui est de la partie Béni Saf, lieu de la visite, sont déjà en place. Il n'est attendu que le feu vert pour libérer le gaz algérien et l'exporter vers l'Espagne via cet ouvrage qui prend naissance à Hassi R'mel, puis acheminé jusqu'à Béni Saf où il sera encore une fois contrôlé avant d'être vendu au client espagnol.Le gazoduc implanté est d'un diamètre de 48 pouces sur un linéaire de 638 kilomètres. D'une capacité annuelle de 11,4 milliards contrat de m3 par an, dont la majorité, soit 8 milliards de contrat de m3 destinés au Medgaz, c'est-à-dire pour l'exportation, ce gazoduc dans sa partie Béni Saf (GZ4) a nécessité un investissement de 29 milliards de dinars. M. Tateb Cherif Mohamed, directeur de la Région ouest transport (RTO) de Sonatrach, dira qu'une autorisation de mise en gaz a été délivrée en avril 2010 et que la station est déjà prête pour livrer et transporter le gaz algérien jusqu'à Almeria en Espagne dans un premier temps. M. Miloud Beddad, manager de la station de compression au niveau de la partie Medgaz, nous informera que le projet est prêt à être opérationnel des deux côtés, algérien et espagnol : «Des instructions nous ont été données récemment pour préparer la station afin d'ouvrir le pipeline marin dans les jours à venir.» Ce pipeline a été achevé depuis une année et transportera le gaz au moment voulu. Il faut savoir que le 3 novembre dernier, le gaz a été acheminé depuis Hassi R'mel jusqu'à Béni Saf accompagné d'une série de tests afin de s'assurer que l'ouvrage peut être opérationnel et ne présente aucun problème. Ces tests ont été satisfaisants. Notons au passage l'importance du rôle des douaniers dans ce projet. Une équipe de huit éléments travaillant sur le site a été créée. Son rôle est de veiller au grain pour protéger l'économie nationale. M. Derbal Hadjiri Mohamed, inspecteur principal en hydrocarbures au niveau des Douanes, dira à ce propos : «Nous sommes présents sur le site depuis le mois de juin dernier. Notre rôle est la protection de l'économie nationale et le transfert des fonds générés par la vente du gaz algérien.» Une déclaration douanière de l'exportation et des P-V d'étalonnage des ventes seront établis. Toute livraison est sujette à un bilan journalier en présence des représentants de Medgaz, du ministère de l'Energie et des Douanes.A noter que le projet GZ4 va desservir la centrale électrique de Hadjret Ennous à Cherchell et la centrale à gaz de Targa à Aïn Témouchent. Une partie de ce gaz sera aussi réservée à la zone industrielle d'Arzew. Ce projet a eu un impact direct sur l'économie locale, que ce soit en matière de création d'emplois ou d'activités à Béni Saf. A titre de rappel, Medgaz est le troisième gazoduc algérien qui livre le gaz à l'Europe, avec le GME (gazoduc Maghreb-Europe qui transite par le Maroc et le détroit de Gibraltar) et le Transmed qui passe par la Tunisie. Sa mise en service contribuera à assurer une sécurité dans l'approvisionnement en gaz du marché européen.Le capital de ce gazoduc est détenu par Sonatrach et la compagnie espagnole Cepsa (chacune 20%). Le reste des actions est réparti à parts égales (12%) entre TotalFinaElf, Gaz de France, BP, Iberdrola et Endesa