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«Un tiers des accidents de la route est dû aux apnées du sommeil»
Selon le Professeur Nafti, chef de service des maladies respiratoires au CHU Mustapha :
Publié dans La Tribune le 13 - 02 - 2011

Accident d'automobile, infarctus du myocarde, hypertension artérielle, mort subite pendant la nuit, ce sont là quelques cas de conséquences graves des apnées du sommeil, dont le professeur Salim Nafti parle avec inquiétude dans l'entretien qu'il nous a accordé dans son service à l'hôpital Mustapha. Chef de service de la clinique des maladies respiratoires «Ibn Zohr» à l'hôpital Mustapha et président de la Société algérienne de pneumophtisiologie (SAPP), ce spécialiste attire l'attention sur un problème de santé publique qui n'est pas du tout anodin et qui toucherait, dit-il, «jusqu'à 6% des Algériens». Zoom sur une pathologie fréquente mais encore très souvent méconnue en Algérie. «Le sommeil est un état physiologique nécessaire et réparateur qui aide l'organisme à se décharger de toutes les toxines et permet de se régénérer et de récupérer après une fatigue intellectuelle et physique», explique le professeur Nafti. Cependant, «il arrive que ce phénomène physiologique soit perturbé par ce qu'on appelle le syndrome des apnées du sommeil (SAS), une interruption de la respiration». «Cette pathologie qui correspond à un trouble du sommeil et de la respiration concerne aussi bien les hommes que les femmes, avec une prédominance masculine», précise-t-il.Le patient atteint du syndrome des apnées du sommeil est généralement un ronfleur qui fait des arrêts respiratoires involontaires pendant son sommeil. Ces arrêts peuvent durer jusqu'à 30 à
40 secondes ; le pharynx se resserre, l'air ne passe plus et la respiration s'arrête pendant au moins 10 secondes, la tension artérielle monte, les vaisseaux cardiaques augmentent leur débit, le cœur s'accélère. Cela se reproduit plusieurs fois par nuit, ce qui entraîne un défaut d'oxygénation de l'organisme. Les causes des apnées du sommeil sont aussi diverses que variées. Ils peuvent être dus à un relâchement de la langue et des muscles de la gorge, liés à une anatomie du cou, de la mâchoire, au volume de la langue, à une surcharge pondérale... Mais il existe un autre type d'apnée qui n'est pas obstructif mais centrale. Dans ce cas précis, l'arrêt respiratoire provient de la commande automatique qui se trouve dans le cerveau. Celui-ci fonctionne mal et cesse d'envoyer «l'ordre» de respirer aux muscles respiratoires. En fait, une apnée du sommeil se traduit par un arrêt de l'échange aérien au niveau de la bouche et du nez pendant au moins 10 secondes. La reprise respiratoire coïncide habituellement avec un réveil très bref mais suffisant pour chambouler tout le cycle du sommeil. «Le sommeil ainsi fractionné sera moins réparateur», explique le professeur Nafti, précisant que «si ces perturbations nocturnes répétées provoquent des troubles diurnes (durant le jour), comme la fatigabilité, la somnolence, des troubles de mémoire ou de concentration et irritabilité et peuvent être à l'origine de maladies cardiovasculaires et d'hypertension artérielle et même de mort subite durant le sommeil». «Ces interruptions du sommeil augmentent également le risque de développer un diabète et de dysfonctionnement érectile», souligne-t-il. «Il est d'autant inquiétant que l'apnée du sommeil est mise en cause dans un tiers des accidents de la circulation», s'alarme le professeur Nafti. Ces arrêts respiratoires entraînent un sommeil entrecoupé et perturbé, ce qui provoque une somnolence diurne notamment au volant et influe sur la vigilance des conducteurs. Le risque pour les chauffeurs de transport en commun est énorme. «Ce sont autant de signaux d'alarme qui doivent être pris au sérieux et inciter au dépistage», estime-t-il. Pour lui, l'apnée du sommeil «est encore méconnue et sous-traitée dans notre pays». A ce propos, il regrette que cette pathologie ne soit pas enseignée dans les facultés de médecine. Pour mieux faire connaître l'apnée du sommeil, la SAPP a initié des journées de formation. Ainsi, des ateliers du sommeil, dans l'objectif de former de façon pratique une cinquantaine de médecins inscrits dans la prise en charge du syndrome d'apnée du sommeil (SAS) ont été organisés en 2009. L'occasion de mieux aborder cette pathologie, les différentes méthodes de diagnostic, les principes du traitement et l'apprentissage des enregistrements et de leurs lectures. «Notre société a pris l'initiative de former les médecins, en organisant des journées de formation sur l'apnée du sommeil au profit des praticiens ; les premières ont eu lieu en décembre 2009. Les prochaines journées de formation sont prévues incessamment», assure-t-il. L'apnée du sommeil est certes une pathologie sous-diagnostiquée, mais, selon lui, «il ne suffit pas de diagnostiquer, il faut aussi traiter, car ces arrêts respiratoires nocturnes sont une véritable menace pour la santé, nécessitant une prise en charge pluridisciplinaire». Pour lutter efficacement contre cette maladie et réduire ses conséquences, le dépistage et le traitement doivent survenir le plus rapidement possible. Notre interlocuteur appelle, par ailleurs les «ronfleurs» à consulter. «Le traitement dépendra des causes», dira-t-il. Ainsi, si l'apnée du sommeil est liée à des causes centrales, le traitement reposera sur une assistance respiratoire qui accompagnera le patient à vie. Il s'agit de la ventilation par pression positive continue (PPC) qui consiste à porter, durant le sommeil, un masque nasal raccordé à un appareil qui souffle de l'air sous pression afin d'ouvrir les voies aériennes. Dans certains cas (ORL), le recours à la chirurgie est envisagé.Le professeur Nafti plaide pour que cette maladie du sommeil soit «reconnue par les pouvoirs publics et remboursée».
A. B.
Ce qu'il faut savoir
Les apnées du sommeil se manifestent le plus fréquemment par les ronflements et les arrêts respiratoires durant le sommeil. Toutefois, d'autres signes ne doivent pas être négligés comme le fait de s'endormir dans la journée, de se sentir constamment fatigué, d'être déprimé ou irritable, voire dépressif, ainsi que les troubles de la mémoire et de l'attention, les troubles sexuels.Les apnées perturbent le sommeil et se traduisent principalement par une fatigue au réveil, des maux de tête ou une somnolence pendant la journée. Les personnes qui font des apnées du sommeil sont exposées à de graves répercussions sur leur santé (maladies cardiovasculaires et d'hypertension, troubles sexuels, mort subite…). Parmi les éléments qui favorisent le ronflement, il y a lieu de citer l'excès de poids, le voile du palais trop long, les foyers infectieux plus ou moins chroniques (sinusites, rhinites…), les allergies respiratoires, le tabagisme, l'alcool, les anomalies des mâchoires (étroitesse, retrognathisme…) et les végétations et amygdales hypertrophiées chez l'enfant. Pour prévenir le ronflement, les spécialistes recommandent de traiter la sphère ORL, de bannir le tabac et l'alcool, d'éviter de dormir sur le dos, de prendre des somnifères et de régler les problèmes pédiatriques rhino-pharyngés.
Rendez-vous santé
La Société algérienne de pneumophtisiologie (SAPP) organise les 12, 13 et 14 mars prochain, à l'hôtel Hilton, le XIVe congrès de la Fédération maghrébine des maladies respiratoires et les XXe journées nationales de pneumophtisiologie. Au cœur du débat, l'asthme, le cancer bronchique et la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BCPO).


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