Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Dans 10 ans, 80% des Algérois auront des problèmes respiratoires Le professeur Salim Nafti, professeur en pneumo-phtisiologie, tire la sonnette d'alarme
Salim Nafti, éminent professeur en pneumo-phtisiologie, est chef du service des maladies respiratoires de l'hôpital Mustapha Bacha et président de la Société algérienne de pneumo-phtisiologie (SAPP). Salim Nafti, éminent professeur en pneumo-phtisiologie, est chef du service des maladies respiratoires de l'hôpital Mustapha Bacha et président de la Société algérienne de pneumo-phtisiologie (SAPP). «Dans 10 ans, 80% de la population algéroise auront des problèmes respiratoires» principalement du fait de la pollution, a prévenu hier, Salim Nafti, éminent professeur en Pneumo-phtisiologie, chef du service des maladies respiratoires de l'hôpital Mustapha Bacha et président de la Société algérienne de Pneumo-phtisiologie (SAPP). Dans un entretien accordé au Midi Libre, l'éminent professeur affirme que «si les autorités ne prennent pas des mesures draconiennes, dès aujourd'hui, nous nous dirigerons vers une véritable catastrophe humaine, parce que le nombre d'asthmatiques va tripler à Alger, le nombre de cancers va quintupler, idem pour les insuffisants respiratoires. Je ne pense pas que sur une population de 3 millions d'habitants, on puisse avoir suffisamment de structures et de compétences pour faire face à toute cette panoplie de maladies qui sont, au demeurant, évitables». Les solutions préconisées par le Pr. Nafti sont, entre autres, rouler avec un carburant plus propre, réduire la circulation et, surtout, limiter le «tout-véhicule». Parlant des problèmes respiratoires qui guettent les Algérois, le Pr. Nafti cite comme exemple la BPCO (La broncho-pneumopathie chronique obstructive), une maladie respiratoire qui touche 300.000 personnes en Algérie (moyenne nationale annuelle). Qu'est-ce qu'une BPCO? «C'est une maladie due essentiellement au tabagisme mais aussi à la pollution. C'est une maladie grave, invalidante qui s'accompagne d'handicaps, et qui est source de dépenses considérables», souligne le Professeur Nafti. D'une brûlante actualité, la BPCO sera, d'ailleurs, le thème central des 19es Journées nationales de Pneumo-phtisiologie qui se tiendront, les 17 et 18 mars 2010 à Alger, sous l'égide de la Société algérienne de Pneumo-phtisiologie (SAPP). Placées sous le thème «La BPCO et sa prise en charge», ces journées, qui seront divisées en 6 ateliers, verront la participation d'une pléiade de spécialistes nationaux et étrangers. Environ 600 participants algériens venant de toutes les wilayas du pays, entre pneumologues, médecins généralistes, pédiatres et internistes etc., devront prendre part à ce congrès auquel participeront, également, des spécialistes étrangers dont des maghrébins (2 tunisiens et 2 marocains) et une dizaine de professeurs français, à leur tête le président de la Société française de Phtysiopneumologie (SFPP). Selon le Pr. Nafti, ce congrès médical dédié exclusivement à la BPCO se veut une manière «d'attirer l'attention» des pouvoirs publics, des praticiens et spécialistes sur une maladie qui demeure «méconnue» du grand public et même des médecins. La BPCO tire sa dangerosité du fait qu'elle évolue «sans bruit, et est sournoise et très insidieuse» et ne devient symptomatique que lorsqu'elle est très évoluée. D'où l'impérieuse nécessité de la dépister «très précocement» et l'identifier le «plus tôt possible» pour essayer de ralentir son évolution, recommande le Pr. Nafti qui ne peut qu'observer : «malheureusement, nous ne pouvons que ralentir son évolution». Dès lors, la seule prévention réside dans la lutte antitabac et contre la pollution. «Ce n'est qu'à ce prix qu'on pourra éviter le pire», a-t-il indiqué. A noter qu'à l'échelle mondiale, la BPCO est classée au 5e rang des causes de mortalité. «Dans une dizaine d'années, c'est-à-dire en 2020, elle va se retrouver en 3e position parmi les causes de mortalité», conclut Pr. Nafti. Y. D. «Dans 10 ans, 80% de la population algéroise auront des problèmes respiratoires» principalement du fait de la pollution, a prévenu hier, Salim Nafti, éminent professeur en Pneumo-phtisiologie, chef du service des maladies respiratoires de l'hôpital Mustapha Bacha et président de la Société algérienne de Pneumo-phtisiologie (SAPP). Dans un entretien accordé au Midi Libre, l'éminent professeur affirme que «si les autorités ne prennent pas des mesures draconiennes, dès aujourd'hui, nous nous dirigerons vers une véritable catastrophe humaine, parce que le nombre d'asthmatiques va tripler à Alger, le nombre de cancers va quintupler, idem pour les insuffisants respiratoires. Je ne pense pas que sur une population de 3 millions d'habitants, on puisse avoir suffisamment de structures et de compétences pour faire face à toute cette panoplie de maladies qui sont, au demeurant, évitables». Les solutions préconisées par le Pr. Nafti sont, entre autres, rouler avec un carburant plus propre, réduire la circulation et, surtout, limiter le «tout-véhicule». Parlant des problèmes respiratoires qui guettent les Algérois, le Pr. Nafti cite comme exemple la BPCO (La broncho-pneumopathie chronique obstructive), une maladie respiratoire qui touche 300.000 personnes en Algérie (moyenne nationale annuelle). Qu'est-ce qu'une BPCO? «C'est une maladie due essentiellement au tabagisme mais aussi à la pollution. C'est une maladie grave, invalidante qui s'accompagne d'handicaps, et qui est source de dépenses considérables», souligne le Professeur Nafti. D'une brûlante actualité, la BPCO sera, d'ailleurs, le thème central des 19es Journées nationales de Pneumo-phtisiologie qui se tiendront, les 17 et 18 mars 2010 à Alger, sous l'égide de la Société algérienne de Pneumo-phtisiologie (SAPP). Placées sous le thème «La BPCO et sa prise en charge», ces journées, qui seront divisées en 6 ateliers, verront la participation d'une pléiade de spécialistes nationaux et étrangers. Environ 600 participants algériens venant de toutes les wilayas du pays, entre pneumologues, médecins généralistes, pédiatres et internistes etc., devront prendre part à ce congrès auquel participeront, également, des spécialistes étrangers dont des maghrébins (2 tunisiens et 2 marocains) et une dizaine de professeurs français, à leur tête le président de la Société française de Phtysiopneumologie (SFPP). Selon le Pr. Nafti, ce congrès médical dédié exclusivement à la BPCO se veut une manière «d'attirer l'attention» des pouvoirs publics, des praticiens et spécialistes sur une maladie qui demeure «méconnue» du grand public et même des médecins. La BPCO tire sa dangerosité du fait qu'elle évolue «sans bruit, et est sournoise et très insidieuse» et ne devient symptomatique que lorsqu'elle est très évoluée. D'où l'impérieuse nécessité de la dépister «très précocement» et l'identifier le «plus tôt possible» pour essayer de ralentir son évolution, recommande le Pr. Nafti qui ne peut qu'observer : «malheureusement, nous ne pouvons que ralentir son évolution». Dès lors, la seule prévention réside dans la lutte antitabac et contre la pollution. «Ce n'est qu'à ce prix qu'on pourra éviter le pire», a-t-il indiqué. A noter qu'à l'échelle mondiale, la BPCO est classée au 5e rang des causes de mortalité. «Dans une dizaine d'années, c'est-à-dire en 2020, elle va se retrouver en 3e position parmi les causes de mortalité», conclut Pr. Nafti. Y. D.