Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Cette année, l'informel et la quête du gain facile ont dominé les préparatifs de la célébration de la fête religieuse du Mawlid Ennabaoui. Alors que les familles s'attelaient à célébrer cet anniversaire dans la piété et selon leurs moyens financiers, le commerce informel a fait des ravages au niveau de plusieurs quartiers de la ville de Bouira. Le constat a été fait dans les autres agglomérations où, au vu et au su des autorités, des vendeurs à la sauvette et des trabendistes ont saisi cette occasion pour amasser plus d'argent, en attirant les enfants avec des produits pyrotechniques (Zidane, double canon, chitana, zerbout, feux d'artifice et autres pétards) pourtant réputés dangereux et interdits à la vente. Derrière les étals, des jeunes qui se déclarent sans emploi, mais aussi des écoliers échappant au contrôle de leurs parents. Leur occupation du moment, c'est de squatter les trottoirs avec de petits chapiteaux et y écouler leur marchandise, au grand dam des parents tenus de satisfaire leur progéniture. Pourtant ces derniers savent que ces explosifs, dont les enfants raffolent, constituent un réel danger. «Mais pourquoi leur vente et leur importation sont-elles tolérées ?» s'est interrogé un enseignant qui affirme avoir dépensé 1 000 DA pour contenter ses enfants. Plusieurs citoyens se sont plaints des détonations qui évoquent les explosions de bombes, d'autres affirment avoir été choqués par ces adolescents qui agressent des passants en leur jetant des pétards à leurs pieds. A côté des étals garnis de tous ces produits détonants de fabrication chinoise, d'autres écoulent toutes sortes de friandises (halkouma, halouat etourk, bonbons et autres». Des enfants, voire des adolescents sont devenus au niveau de certains quartiers de la ville de redoutables concurrents des commerçants légaux. Sur un autre registre, la célébration de la naissance du prophète Mohamed (QSSSL) se caractérise par le repas familial et les actions de bienfaisance en direction des pauvres. Mais la hausse des prix est venue contrecarrer la symbolique de cette fête. En raison de la forte demande, les prix des viandes blanches ont connu une nette augmentation. En effet, au niveau de certaines boucheries de la ville de Bouira, le kilo de poulet est vite passé de 210 DA à 270 DA. Une augmentation qui s'ajoute à celles appliquées par les marchands des fruits et légumes.