Les besoins en énergie de l'Union européenne vont considérablement augmenter, à l'horizon 2050, une perspective sur laquelle travaillent actuellement les Vingt-sept, selon Fabrizio Barbaso, directeur général adjoint à la Commission européenne, chargé de l'énergie et du transport. Fabrizio Barbaso s'exprimait au cours d'une conférence-débat sur la politique énergétique dans l'espace UE et en Méditerranée, organisée le jeudi 17 février à l'hôtel Hilton. Dans ses projections, l'Union européenne veut diversifier davantage les ressources de ses livraisons gazières et d'hydrocarbures, développant des projets de partenariat, y compris dans le renouvelable, notamment avec les pays de la rive sud de la Méditerranée, dont l'Algérie. Le directeur général adjoint à la Commission européenne souligne qu'il est évident que l'UE s'intéresse à des investissements rentables tournés vers l'exportation, qu'il s'agisse de projets avec l'Algérie ou avec d'autres pays. «On s'inscrit dans un partenariat gagnant-gagnant», a-t-il expliqué. Le conférencier a, par ailleurs, indiqué qu'à l'échéance 2020, le coût de l'électricité issue du renouvelable sera moins cher qu'il ne l'est aujourd'hui et ce, grâce à des investissements plus soutenus, mais grâce aussi aux nouvelles technologies. La question du coût de l'électricité produite à partir des énergies renouvelables constitue l'un des éléments fondamentaux dans les projets d'investissement dans les énergies propres. Elle est souvent évoquée, à la faveur des réunions du Conseil des ministres UE-Maghreb. En Europe, de même qu'au Maghreb, les ménages ne veulent pas entendre parler de majoration des tarifs de l'électricité. En Algérie, Sonelgaz souhaite augmenter les prix de l'électricité, dans l'objectif d'équilibrer ses comptes. Elle n'y a pas réussi, le gouvernement s'y opposant. Le pays a mis au point un important programme d'investissements dans les énergies renouvelables. Dans le domaine de l'énergie, l'Algérie demeure l'un des fournisseurs stratégiques de l'Union européenne. D'ici à 2020, les Vingt-sept projette de porter la part des énergies renouvelables dans le «mix énergétique» à 20%, de diminuer de 20% la consommation de l'énergie et de réduire aussi les émissions de gaz à effet de serre de 20%, selon des données fournies par Fabrizio Barbaso. L'UE, dont la sécurité énergétique est une priorité absolue, n'est cependant pas aussi ouverte à la concurrence qu'il n'y paraît, estime un responsable de l'Institut algérien de recherche sur les énergies renouvelables, présent à la conférence sus-évoquée. Ce responsable affirme que l'UE préfère négocier des contrats dans le marché spot pour s'alimenter en gaz, plutôt que de reconduire des contrats à long terme. Pourtant, a-t-il dit, le marché spot n'apporte pas de garanties en matière de sécurité énergétique. Cette manière de faire, conjuguée à d'autres facteurs, a fait que les prix du gaz ont sensiblement baissé ces dernières années. Y. S. L'Algérie et l'Union européenne pourraient signer un accord stratégique L'Algérie et l'Union européenne pourraient se mettre d'accord sur un accord stratégique sur l'énergie au plus tard en septembre prochain. Cette déclaration rassurante est de Fabrizio Barbazo, directeur général adjoint à la Commission européenne, chargé de l'énergie et du transport. Nous disposons d'informations réconfortantes qui nous ont été fournies par les autorités algériennes, à ce sujet, a-t-il rapporté. Y. S.