La signature définitive de l'accord de la stratégie énergétique entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) sera concrétisée, au plus tard, à la rentrée sociale prochaine. L'accord énergétique avec l'UE serait signé d'ici septembre : K.Issam Sur les restrictions imposées par la CE (Commission européenne), portant sur la séparation entre les activités de production, transport et distribution, qui constituaient un sérieux différend avec Sonatrach et le russe Gazprom, on apprendra qu'elles seront abrogées. Avant-hier, un haut responsable de la CE a annoncé que la conclusion de l'accord stratégique énergétique entre l'Algérie et l'UE, dont les négociations se poursuivent, pourrait intervenir au plus tard en septembre 2011. Interrogé sur les restrictions d'accès au marché de distribution européen, imposées à Sonatrach, le responsable européen a répondu que «l'UE est au courant des préoccupations exprimées par Sonatrach et Gazprom». Pour lutter contre les marchés d'énergies «très concentrés» en Europe, la CE avait mis en vigueur une directive qui interdit aux producteurs et aux transporteurs d'énergie de distribuer directement leurs produits sur le marché, et ce à travers l'obligation de scinder les trois activités. Cette mesure, qui a provoqué la désintégration des grands groupes énergétiques en Europe, avait aussi suscité le mécontentement des fournisseurs traditionnels de ce continent tel que l'Algérie et la Russie. Ces derniers estiment être pénalisés car ayant consenti des investissements énormes dans le transport du gaz. Cette mesure va aussi à l'encontre de l'objectif annoncé par l'UE, celui d'assurer un marché énergétique compétitif afin d'offrir aux clients européens des prix d'énergie abordables. M. Barbaso a cependant précisé que «l'application des directives communautaires permet de répondre à une large partie de ces préoccupations. Il y a aussi d'autres solutions calibrées, d'autres formules qu'on pourrait prendre en considération, il n'y a pas que le principe de séparation des patrimoines», a-t-il expliqué. «Ce que j'ai proposé aujourd'hui, c'est de tenir des réunions au niveau des experts pour prendre en compte ces préoccupations, et voir si à l'intérieur du texte juridique, il y a une possibilité de répondre à ces préoccupations», a-t-il ajouté. Fabrizio Barbazo, directeur général adjoint auprès de la commission européenne chargé des questions de l'énergie et du transport, a dit : «Nous avons reçu aujourd'hui des informations confortantes de la part des autorités algériennes (...) nous attendons une prise de position de l'Algérie dans les prochaines semaines, nous sommes optimistes qu'on pourrait aboutir à la signature de cet accord en juin ou juillet ou au plus tard septembre 2011 ». Ce même responsable a ajouté que «la politique énergétique européenne et la méditerranée». Pour rappel, l'Algérie avait conditionné la conclusion de cet accord par notamment la libre circulation des personnes. Elle a également estimé que l'UE devait offrir une contrepartie à la conclusion de cet accord. L'Algérie, fournisseur fidèle Selon l'Algérie un tel accord l'engagerait à assurer l'approvisionnement et la sécurité énergétique des pays de l'UE, ce qui est en fait un grand avantage pour l'Europe. Interrogé sur l'avis de la CE sur cette condition, M. Barbaso a répondu «qu'il s'agit de deux problèmes complètement différents, qui doivent être traités séparément ». Et de préciser que l'UE est «en train d'étudier les deux questions mais nous ne voulons pas établir un lien entre elles ». M. Barbaso a assuré par ailleurs avoir rencontré jeudi des responsables des ministères de l'Energie et des mines et des Affaires Etrangères. Interrogé enfin sur le projet de gazoduc Galsi, devant relier via la Méditerranée l'Algérie à l'Italie, encore dans ‘'les cartons'', M. Barbaso a affirmé «qu'il est toujours inscrit comme projet prioritaire» pour la Commission européenne. « J'ai souligné dans mes contacts aujourd'hui avec des responsables algériens l'importance de ce projet. Nous voulons accélérer la mise en place du Galsi que nous considérons stratégique pour l'approvisionnement de l'UE», a-t- il conclu.