Après sa visite effectuée en novembre dernier, l'envoyé spécial du président français, M. Jean-Pierre Raffarin, est attendu aujourd'hui à Alger pour finaliser six projets de partenariat. C'est ce qu'a affirmé hier le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, dans un entretien à l'APS. «Lors de la visite officielle en Algérie de M. Raffarin, plusieurs dossiers économiques français en Algérie seront passés en revue pour leur aboutissement», a expliqué le ministre. M. Benmeradi explique, en fait, que parmi les dossiers figure un projet de partenariat entre le groupe français Total et la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach pour la création d'une usine de vapocraquage d'éthane dans la zone industrielle d'Arzew (Oran). Ce projet, selon lui, constitue un développement industriel local qui, pendant la phase d'exploitation, génère plusieurs centaines d'emplois permanents de grande qualification. Ce futur complexe pétrochimique de quatre unités de taille mondiale assurera, selon le ministre, «une bonne position en termes de compétitivité». Le projet du groupe français Lafarge, spécialisé dans la fabrication des matériaux de construction (ciment, granulat, béton prêt à l'emploi) sera aussi passé en revue, et ce, dans l'objectif de renforcer la présence du groupe en Algérie en procédant à l'extension et à la diversification de ses investissements. Pour Benmeradi, «ceci sera examiné dans le cadre de nos politiques de développement de ce secteur sensible eu égard à son importance pour la réalisation du programme de réalisation des infrastructures». Le projet de construire une deuxième usine de médicaments du français Sanofi-Aventis et d'un centre de stockage et de distribution de produits de santé dans la ville nouvelle de Sidi-Abdallah, sur une superficie de 6,3 hectares, est aussi à l'ordre du jour de la visite de l'ex-Premier ministre français. Le ministre a évoqué aussi un accord de coopération entre Bretagne International et l'Institut technique des élevages algériens prévu à l'effet de développer la structure laitière en Algérie. L'objectif, selon le représentant du gouvernement, étant de permettre notamment aux transformateurs laitiers de la région de profiter de l'opportunité offerte par les marchés du Maghreb au niveau commercial et technologique. Il sera, enfin, question d'un point de situation sur les négociations déjà entreprises sur le projet Renault de fabrication de véhicules particuliers en Algérie, et de passer en revue le partenariat Alstom-Ferrovial pour la construction d'une unité de fabrication de rames de tramways à Annaba, dont l'accord a été déjà concrétisé. S. B. à propos d'une usine Renault en Algérie Les négociations sont à un stade avancé Les négociations avec le constructeur français Renault pour l'implantation d'une usine en Algérie sont «avancées», selon le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi. M. Benmeradi a rappelé les conditions sur lesquelles la partie algérienne a insisté lors de ces négociations, comme le taux d'intégration satisfaisant pour les produits nationaux, la participation conjointe dans la constitution du capital de l'usine dans les limites permises par le cadre législatif en vigueur et l'engagement d'aller à terme sur les marchés extérieurs. «Renault a confirmé son intérêt à voir le taux d'intégration croître à l'effet de réduire les coûts logistiques», a souligné le ministre. Et pour ce faire, «le concours des sous-traitants nationaux est de mise, ceux existants font ressortir un potentiel industriel à l'état embryonnaire qui nécessitera un accompagnement par des actions d'investissements supplémentaires», ajoute-t-il. Une négociation, d'ailleurs, sur le niveau de participation en numéraire de Renault dans le capital de la société mixte est engagée dans le strict respect des nouvelles règles de partenariat édictées par l'ordonnance sur l'investissement (51%-49%), précise-t-il. Par ailleurs, les pourparlers avec la partie française s'articulent autour de la question des avantages à accorder au projet dans le strict respect de ceux prévus par l'ordonnance relative au développement de l'investissement et des textes pris pour son application. M. Benmeradi a indiqué, en outre, que son département examine des offres de certains autres constructeurs européens et asiatiques. A ce propos, il révèle que le groupe Volkswagen a marqué son intérêt pour réaliser un projet de montage en Algérie, mais les discussions avec lui sont «à un stade moins avancé» que celles engagées avec Renault. Pour les constructeurs sud-coréens, le ministre a précisé que, jusqu'ici, son département «n'a pas reçu d'offres émanant de ce pays». R. E.