La tendance à la préférence nationale dans l'octroi des projets se confirme de plus en plus. Plusieurs secteurs d'activité ont enregistré des contrats pour la réalisation de grands projets, notamment structurels, avec uniquement des entreprises nationales. Les membres du gouvernement ne ratent jamais, depuis quelques mois, l'occasion pour rappeler et affirmer que, désormais, les grands marchés seront réalisés par des entreprises publiques et privées nationales. Toutefois, dans le cas des projets qui nécessitent une technologie de pointe, les entreprises étrangères activeront en Algérie par le biais d'un partenariat avec leurs homologues algériennes, et ce, dans le cadre de la règle dite 49-51%. Avant-hier, le ministre des Ressources en eau a, une fois de plus, rappelé cette nouvelle politique économique du gouvernement. Lors d'une visite d'inspection effectuée, avant-hier dans la wilaya de Chlef, Abdelmalek Sellal a laissé entendre que le gouvernement, qui a décidé du relèvement de la marge maximale de 15% à 25%, de préférence reconnue à l'entreprise locale (une décision prise dans le cadre de la révision du code des marchés publics, ndlr), a eu recours à l'appel d'offres national dans le cas des projets qui peuvent être réalisés par des entreprises nationales. Dans le cas de son secteur, «c'est la première fois que la réalisation de cinq barrages a été confiée à des entreprises nationales», selon Sellal. Et d'annoncer que le groupe Cosider a décroché à lui seul quatre grands contrats pour la réalisation de grands barrages, et ce, en l'espace d'une année. «Depuis pratiquement la création de Cosider, c'est la première fois qu'elle a décroché au moins quatre grands projets en l'espace d'une année, et ce, uniquement dans le secteur des ressources en eau», a expliqué le ministre lors d'un point de presse tenu en marge de cette visite. La même source a ajouté que la production nationale, ou l'outil local de production, sera favorisée si elle est en mesure de satisfaire le besoin du service contractant. A la question de savoir si des contrats ont été déjà signés sous la nouvelle formule (49-51%), la réponse est négative. «Il y a toujours des intentions et des discussions», a ajouté plus loin le ministre. Par ailleurs, en évoquant les perspectives offertes à la wilaya en matière d'alimentation en eau potable, le ministre a affirmé que le problème d'AEP ne sera plus posé dans la wilaya de Chlef après la mise en exploitation de la station de dessalement de l'eau de mer de Ténès (200 000 m3 par jour) prévue à partir de 2013. Durant sa visite, le ministre des Ressources en eau a inspecté plusieurs chantiers relevant de son secteur, à l'exemple des projets de réalisation des conduites d'adduction à partir de la SDEM vers douze communes de la wilaya, de protection du pôle universitaire d'Ouled Farès contre les inondations et du projet d'assainissement des eaux usées d'Oued Fodda. S. B.