En collaboration avec l'ambassade d'Espagne en Algérie et l'Office national de la culture et de l'information, l'Institut Cervantès organise du 1er au 3 mars prochain une série de projections de films andalous à la salle El Mouggar. C'est avec le documentaire Sevilla City, du réalisateur Juan José Ponce, que sera donné le coup d'envoi de cet événement cinématographique. D'une durée de 48 minutes, le film retrace l'émergence du mouvement hip-hop à Séville. Cette culture urbaine a été un «refuge» de centaines de jeunes en quête d'un mode d'expression libre. C'est à travers des portraits d'artistes et de danseurs hip hop que Juan José recompose la jeunesse espagnole, un travail qui lui vaudra le prix du documentaire amateur en 2003. Les films d'animation seront également projetés pour les cinéphiles, à savoir El Lince Perdido ou le Lynx perdu de Manuel Sicilia et Paul Garcia. Produit par Antonio Banderas, ce film d'animation de 107 minutes raconte l'histoire d'un millionnaire excentrique qui décide de créer son arche de Noé, remplie d'animaux en voie d'extinction. Héros de l'histoire, Félix, un lynx ibérique, l'une des espèces les plus menacées au monde. Ce dernier embarquera le public dans ses aventures périlleuses. Pour le dernier jour de cette manifestation, les organisateurs ont opté pour une après-midi dédiée aux courts métrages espagnols avec six œuvres. La séance prévue à 14h00n débutera avec la projection de Passons au plan B, de Paz Pirlar. Produit en 2007 et d'une durée de 14 minutes, il relate une situation ambigüe, celle du jeune Auxi incapable d'exprimer sa douleur au médecin. Tandis que sa famille anxieuse attend le diagnostic, une femme mystérieuse s'invite chez eux. Le public enchaînera par la suite avec le court métrage Le portrait ovale de José Frias Carmona. Un titre qui renvoie directement la pensée à la nouvelle fantastique d'Edgar Alan Poe. D'une durée de 6 minutes, ce court métrage traite le thème de l'obsession d'un artiste-peintre par son œuvre. Une obsession qui finira par affecter sa vie et ceux qui l'entourent. La séance se poursuivra par la suite avec Ciel sans anges de Laura Alvea et Le prince des ordures de Francisco Antonio Peinado. Ce dernier, produit en 2008 et d'une durée de 8mn 25, relate l'histoire d'un enfant qui vit dans un monde parallèle fait de ruines et d'ordures. Seul dans sa bulle, il finira par trouver la lumière qui le conduira à la réalité. En outre, les personnes âgées seront à l'honneur dans le court métrage Soixante-dix de Paco Torres qui aborde la solitude et l'abandon des personnages du troisième âge. La séance prendra fin avec la projection de Sere Ertit de Juan Antonio Espigarez. D'une durée de 14 minutes, cette œuvre cinématographique parle de l'histoire d'un invité mystérieux qui débarque dans un cirque afin de raconter le triste destin de ses sœurs. S'étalant sur trois jours, les journées du film andalou sont une occasion pour les cinéphiles de découvrir les particularités de ce cinéma et ce qui le distingue du 7ème art espagnol. Rappelons que les films seront projetés en version originale et sous-titrés en français. W. S.