Un évènement culturel et cinématographique à l'Institut Cervantès. C'est par la projection du film de Carlos Sorin Histoires minimes qu'a été donné, dimanche à l'Institut Cervantès d'Alger, le coup d'envoi d'un cycle sur le nouveau cinéma argentin. Cet évènement culturel et cinématographique est parrainé par les ambassades d'Espagne et d'Argentine en Algérie avec la participation de la cinémathèque algérienne. Le coup d'envoi de cet évènement a été donné en présence de l'ambassadeur d'Argentine, d'enseignants universitaires et d'étudiants. Ana Martin, qui enseigne l'histoire du cinéma à l'université de Madrid, a été chargée par l'Institut Cervantès de la sélection et de la présentation des films proposés. A cette occasion, elle a présenté un état des lieux sur le nouveau cinéma argentin. L'accent a été mis dans son exposé sur l'originalité des oeuvres sélectionnées. ‘'Les nouveaux cinéastes argentins réalisent des films proches de la réalité'', expliqua-t-elle, en précisant que l'expression cinématographique de la nouvelle génération «s'éloigne du militarisme politique qui a marqué l'esthétique du cinéma argentin durant des années''. Dès les années 90, ajouta-t-elle, la scène cinématographique argentine a vu l'émergence d'une nouvelle génération de jeunes cinéastes ‘'portant leurs regards sur la réalité socio-économique de leur pays''. Le cycle propose un panorama de quatre films au total, montrant la diversité du nouveau cinéma argentin ‘'avec des émotions différentes formant un paysage pluriel très intéressant'', selon elle. Histoires minimes, premier des quatre films au programme, réalisé en 2002 par Carlos Sorin, conjugue fiction et documentaire. Le réalisateur raconte la vie de trois personnages en quête de soi sur les routes désertes de la Patagonie. Il s'agit d'un vieux retraité de 80 ans, d'un représentant commercial d'une quarantaine d'années et d'une jeune femme accompagnée de sa fille. Chacun voyage de son côté, mais leurs histoires et illusions vont s'entrecroiser à San Julian où chacun finira par trouver son bonheur ou ce qu'il croit l'être. Les autres films proposés sont Le marécage, réalisé en 2001 par la jeune cinéaste, Lucrecia Martel, Homme regardant au sud-est, de Eliseo Subiela, réalisé en 1986, et ‘Les neuf reines de Fabian Belinski, tourné en 2001 à Buenos Aires. La projection des films se poursuivra à l'institut Cervantès jusqu'à aujourd'hui.