Photo : Riad Par Youcef Salami Les recettes douanières de l'Algérie ont atteint 492,2 milliards de dinars, l'équivalent de près de sept milliards de dollars, en 2010, contre 460,2 milliards de dinars en 2009, en hausse de 6,97%, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis), cité par l'APS. Les recettes affectées au budget de l'Etat, qui couvrent en moyenne plus de 90% du montant global des recettes douanières, ont évolué de 6,99%, passant de 418,3 milliards de dinars en 2009 à 447,6 milliards de dinars en 2010. En 2010, les recettes destinées aux collectivités locales ont également augmenté de 7,21%, passant de 41,49 milliards de dinars en 2009 à 44,48 milliards de dinars. Les recettes douanières risquent cependant de diminuer, et considérablement, suite aux mesures prises en Conseil des ministres relatives à la suppression d'un ensemble de taxes douanières dont l'objectif est de faire baisser les prix des produits de large consommation. Déjà que les recettes qu'engrangeait cette institution suivait une tendance baissière du fait que les taxes avaient fortement diminué ces dernières années suite à la conclusion de l'accord d'association signé en 2002 avec l'Union européenne. Tout le monde le sait, cet accord avait fait fondre les revenus douaniers, les barrières douanières ayant été démantelées de manière jugée excessive, sans pour autant que la partie algérienne en tire un quelconque profit. Beaucoup de choses ont été dites à ce sujet, beaucoup de débats ont eu lieu autour d'un déséquilibre dommageable pour l'économie nationale. Un déséquilibre «produit» par une importation à tout-va, soumise à des taxes excessivement allégées, au grand régal des importateurs européens qui ont multiplié les mises en place, en Algérie, d'antennes commerciales. Les Douanes algériennes n'ont pas trouvé de nouvelles pistes pour compenser les recettes qu'elles perdent. Et le marché parallèle en rajoute : les valeurs minorées deviennent monnaie courante, les produits échappant au contrôle pullulent. Le phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années. La situation douanière aurait été plus critique si l'Algérie avait conclu un accord avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC), une institution qui veut mettre plus de fluidité dans le commerce international. Un accès de l'Algérie à l'OMC signifie plus d'importations, moins de protectionnisme sur le commerce sur différents secteurs d'activité en Algérie. Et moins de revenus douaniers.