Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Depuis l'annonce par le président de la République des mesures exceptionnelles en faveur des jeunes en quête d'emploi, les structures en charge des dispositifs d'aide aux jeunes connaissent une tension indescriptible. Les guichets de l'Agence nationale de soutien aux jeunes (Ansej) et autres organismes d'emploi ne désemplissent pas à longueur de journée à Oran. Les jeunes ne savent plus à quel saint se vouer, tant il est vrai que les fonctionnaires de ces agences sont dépassés par ce flot impressionnant de jeunes venus s'enquérir des nouveautés et des avantages annoncés, tambour battant, par l'ENTV et les médias publics. Mais voilà, sur le terrain, ces antennes doivent faire face à des complications. Alors que les responsables restent aux abonnés absents, ces fonctionnaires se heurtent à la rage des jeunes et à leurs doléances. Des jeunes qui sont déboussolés et même découragés par l'absence de renseignements. Et en guise de véritables clarifications, ils font avec les rumeurs autour des nouveautés et des dispositifs revus et corrigés. «Pour les nouvelles dispositions, nous n'avons encore rien reçu. On attend comme vous les instructions et surtout les textes d'application», a lancé une jeune fonctionnaire à l'antenne de l'Ansej d'Oran. «Comme vous voyez, on nous répète la même chose depuis plusieurs jours et nous ne savons toujours rien à ce sujet», s'insurge un jeune en colère dans une agence de l'Ansej à l'Usto. Les longues files d'attente sont devenues l'image quotidienne de ces agences de l'emploi, même la Direction de l'emploi de la wilaya n'est pas en reste. Pourtant, le dernier Conseil des ministres avait annoncé des mesures incitatives et encourageantes en faveur des jeunes, englobant l'encouragement de groupement et de cabinets au profit des jeunes diplômés de l'université, moyennant des prêts et des avantages fiscaux importants. Pour les universitaires et les techniciens supérieurs, les contrats passent d'une à trois années avec renouvellement du contrat dans le cas d'une administration. Alors que les diplômés des écoles et instituts de formation bénéficieront d'un contrat de travail de 12 mois renouvelable dans le secteur économique. Les prétendants aux postes d'emploi issus de l'éducation nationale et de la formation professionnelle bénéficieront d'une hausse d'une année dans la durée de l'emploi, passant ainsi de deux années à trois années dans le domaine économique. En outre, la baisse de la contribution financière de l'Etat sera annulée dans cette nouvelle formule revue et corrigée. La durée de l'emploi pour les sans revenus passera de 9 mois à 12 mois avec revalorisation des conditions de travail et de rémunération. Dans le secteur de l'agriculture, des privilèges et autres avantages ont été également concédés au profit des jeunes promoteurs dans le secteur, comme l'augmentation des surfaces des exploitations agricoles avec, en prime, des facilitations d'octroi de crédits dans le cadre de l'encouragement des filières agroalimentaires. Cela sans compter les grandes concessions en faveur des investisseurs dans le cadre des PME en vue d'encourager la création de postes d'emploi pour les jeunes.