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Nacer Mehal insiste sur la nécessité d'organiser la communication institutionnelle Réaffirmant que l'ouverture de l'audiovisuel n'est pas à l'ordre du jour
Une plateforme d'actions pour améliorer la communication institutionnelle, où chaque secteur présente des propositions dans son domaine, est au stade d'élaboration au niveau du gouvernement, a indiqué hier le ministre de la Communication, Nacer Mehal. Ce plan d'action consiste à voir quels sont les canaux de communication à utiliser, y compris ce qu'on appelle les médias sociaux, a-t-il indiqué hier à la Chaîne III, lors de l'émission «l'Invité de la rédaction». Après avoir rappelé que l'instruction du chef de l'Etat au gouvernement dans ce sens, prise lors du dernier Conseil des ministres, «est très opportune», le ministre de la Communication a indiqué qu'«aujourd'hui, il est temps de songer à s'adresser à l'ensemble de la population. Puisque la population algérienne est constituée de 70% de moins de 35 ans, il est évident que l'on doit d'abord s'adresser à cette large frange juvénile». M. Mehal s'est montré, par ailleurs, critique à l'égard de la communication institutionnelle en affirmant qu'«elle était quasiment absente, ou en tout cas très peu performante, et n'était pas du tout adaptée au contexte». Par conséquent, il a souligné que «chaque département ministériel a pour devoir d'ouvrir ses portes aux journalistes». Le ministre reviendra ensuite à la charge pour dénoncer «les vieux réflexes, qui se sont installés depuis l'indépendance dans notre pays» et «les blocages anormaux» pour l'accès de la presse aux sources d'information. Concernant l'ouverture du champ médiatique, le ministre de la Communication a indiqué que «le gouvernement n'a pas attendu la levée de l'état d'urgence et l'appel des partis politiques pour annoncer sa feuille de route», en rappelant, dans ce contexte, sa déclaration du 28 octobre dernier où il a souligné la nécessité d'arriver à un stade où «les Algériens doivent parler aux Algériens des problèmes algériens. Je voudrais que nous réussissions à récupérer l'ensemble ou une bonne partie de l'audimat pour pouvoir suivre l'ensemble des émissions de la radio et des émissions télévisuelles», notamment des «chaînes satellitaires arabes, dont on connaît fort bien les objectifs». Pour le ministre, «cela s'est déjà fait. On a commencé à ouvrir la télévision nationale, et la radio a aussi fait un immense travail. Nous sommes en train d'ouvrir dans le sens où les Algériens vont apprendre petit à petit à parler aux Algériens ». Le ministre en profitera pour faire une mise au point suite aux informations parues dans la presse la semaine dernière, notamment à certains journalistes selon lesquels «le ministre de la Communication a affirmé que le champ audiovisuel sera ouvert dans six mois». Il fera remarquer qu'«il est déjà ouvert» et qu'il y a eu déjà deux représentants de l'opposition qui se sont exprimés dans des émissions à forte audience de la télévision. «Je pense qu'on va continuer dans ce sillage», a-t-il poursuivi. S'agissant de l'ouverture du champ audiovisuel au secteur privé, il a tenu à préciser : «J'ai dit que l'ouverture du champ audiovisuel n'est pas encore à l'ordre du jour. Pour ceux qui savent lire, cela veut dire qu'elle n'est pas exclue à l'avenir.» Le ministre de la Communication a estimé que «l'ouverture exige une préparation, un cadre juridique et des textes de loi clais, des cahiers des charges, une institution de régulation et de contrôle de cette ouverture, dont des exemples existent de par le monde». Enfin, il a indiqué qu'il ne lui revient pas de fixer une échéance pour cela et que cette question relève d'une «décision gouvernementale». Pour ce qui est de la dépénalisation du délit de presse, le ministre a d'abord indiqué que le sujet «est en discussion actuellement», en précisant : «Le recours à la loi ne m'appartient pas, cela relève beaucoup plus du domaine de compétence de mon collègue le ministre de la Justice, mais la décision finale appartient au président de la République.» Il devait ajouter que c'est un dossier qui n'est pas encore ouvert, mais «qui peut l'être».M. Mehal a indiqué, en outre, que l'année 2012 sera celle de la mise en œuvre des nouvelles grilles des programmes propres à chacune des chaînes de télévision nationale et que les Algériens auront à choisir entre trois journaux télévisés de 20 heures. Il a affirmé que le nouveau code de l'information, dont la mouture sera soumise au gouvernement durant le deuxième trimestre de l'année, «sera un élément de renforcement de la liberté d'expression pour la baliser, parce qu'elle en a besoin, mais pas dans le sens de la limite, mais pour qu'il n'y ait pas de dérive déontologique». Le ministre a, en outre, réfuté l'existence du monopole de l'Etat sur la publicité qu'il assimile à une jungle, tout en insistant sur la nécessité de baliser ce secteur. A. R.