Photo : S. Zoheïr Par Samira Imadalou L'application de la mesure décidée au dernier Conseil des ministres concernant le lancement des fonds d'investissement de wilaya se fait à une cadence accélérée. Après la Banque nationale d'Algérie (BNA) et la Banque extérieure d'Algérie (BEA), c'est au tour de la Société financière d'investissement, de participation et de placement (Sofinance) de lancer les fonds d'investissement à travers six wilayas. Il s'agit de Blida, Béjaïa, Batna, Oum El Bouaghi, Oran et Tiaret. Dans le cadre de cette opération, les porteurs de projets sont appelés à se rapprocher du siège de la société à Alger ou des agences de la Banque de développement local (BDL) dans les wilayas concernées pour s'acquitter des modalités pratiques de ce dispositif. Des regroupements professionnels animés par les équipes de la Sofinance seront organisés au niveau de chacune des six wilayas tout au long du mois de mars en cours, afin de sensibiliser les investisseurs sur les avantages et modalités de ce nouveau mode de financement, selon la même source. A titre indicatif, en plus de la BEA, de la BNA et de la Sofinance, qui est une société par actions publique créée en janvier 2001 avec un capital social de 5 milliards de dinars, trois autres institutions financières sont chargées de gérer les 48 fonds d'investissement de wilaya, à savoir Djazaïr Istithmar (filiale de la Badr et de la Cnep), la Société algéro-saoudienne d'investissement (Asicom), ainsi que la Financière algéro-européenne de participation (Finalep). Chacune d'entre elles est chargée, selon ses capacités, de la gestion d'un certain nombre de wilayas. Aussi, chaque fonds est doté d'un milliard de dinars et peut contribuer à raison de 50 millions de dinars au maximum pour chaque PME, sauf autorisation directe du ministère des Finances. Cette opération vient, pour rappel, en application d'une disposition de la loi de finances complémentaire pour 2009. Une disposition qui charge le fonds d'investissement d'un accompagnement financier de la PME en création ou en développement par une prise de participation qui peut atteindre 49% dans son capital pour une durée de 5 à 7 ans. Ce capital prend plusieurs formes, à savoir le capital risque pour financer la création de l'entreprise, le capital développement destiné au financement du développement de l'entreprise, le capital transmission pour accompagner la transmission ou la cession de l'entreprise et le rachat des participations (pour les Spa) et/ou de parts sociales (pour les Sarl) détenues par un autre capital investisseur. Ces fonds sont à l'état embryonnaire. Les spécialistes s'attendent à l'engouement des investisseurs. Ils estiment que ce processus est un moyen de répondre aux besoins des porteurs de projets. A ce sujet, le directeur général de la société de capital investissement El Djazaïr Istithmar, M. Lachab Youcef, cité hier par l'APS, estime que le capital investissement «est le mieux adapté» pour le financement des PME. «L'intervention de la société de capital investissement permet de renforcer les fonds propres de la société financée et, par là même, améliorer les capacités d'endettement auprès des banques», a-t-il indiqué à l'APS. Et d'expliquer que cette solution présente l'avantage d'«être associée à un partenaire financier apportant également une expertise et des compétences managériales».A souligner qu'Istithmar El Djazaïr est chargé de gérer les fonds d'investissement dans seize wilayas, à savoir Aïn Defla, Alger, Médéa, Guelma, Constantine, Annaba, Khenchela, Souk-Ahras, Tébessa, Aïn Témouchent, Relizane, Tlemcen, Biskra, Ouargla, Tamanrasset et Illizi. Toujours dans ce cadre, la BEA lancera officiellement demain mardi le fonds à Laghouat et après-demain mercredi à Djelfa.