De notre correspondant à Tiziz Ouzou Malik Boumati Entre trois cents et quatre cents travailleurs, dont des dizaines de femmes, ont répondu à l'appel lancé par le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete/UGTA), de Tizi Ouzou, pour un rassemblement devant le siège de la wilaya pour dénoncer le non-paiement des arriérés de salaires des travailleurs du secteur de l'éducation, dont certains depuis 2001. En plus de ce mot d'ordre, les syndicalistes UGTA du secteur de l'éducation exigent le départ du trésorier public et de son fondé de pouvoir que cette organisation syndicale présente comme la «source de tous les blocages et de tous les mépris», ainsi que l'institutionnalisation de la journée du 8 Mars comme journée chômée et payée pour toutes les femmes travailleuses. La délégation du Sete, à laquelle se sont joints des membres de l'Union de wilaya, devait demander une audience au wali de Tizi Ouzou, mais aucun des trois responsables, en l'occurrence le wali, le secrétaire général et le chef de cabinet, n'étaient disponibles pour les écouter, alors que le médiateur s'est dit prêt à recevoir la délégation des protestataires. Quand les représentants du syndicat sont venus rendre compte aux manifestants de cette situation, la colère de ces derniers est montée d'un cran. «Ils préfèrent recevoir des voyous et pas les enseignants», lancent quelques enseignants à l'adresse des syndicalistes. Ces derniers ayant compris le message des manifestants ont promis de ne rencontrer personne d'autre que le wali, mais les manifestants ont tenu à rester sur place pour faire pression, considérant l'attitude des autorités comme un mépris envers la famille éducative.Pour rappel, c'est le troisième rassemblement que les enseignants organisent en signe de protestation contre le non-assainissement des situations financières pendantes après les deux précédents initiés par l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) le 2 mars dernier devant le siège de la Direction de l'éducation, suivi d'une marche vers le siège de la wilaya, et le 7 mars devant la cité administrative.