L'agence nationale pour la distribution et la transformation de l'or et autres métaux précieux Agenor a annoncé, hier, via un communiqué avoir réalisé un volume de vente de près de 1,9 milliard de dinars. Ce chiffre, selon les responsables de cette entreprise, représente «deux fois et demie les ventes de l'année précédente». Agenor, note la même source, «a réalisé pour la deuxième fois consécutive un bénéfice d'exploitation. Ce qui confirme le redressement opéré d'Agenor depuis déjà trois années et ses choix judicieux en termes d'organisation et de stratégie de développement». Les responsables de cette agence ne comptent pas «s'arrêter là et ont pour ambition d'augmenter encore substantiellement le chiffre d'affaires de cette entité durant les trois prochaines années par le développement de l'exportation de certains produits tels que le GPC (dérivé de l'or), le nitrate d'argent (dérivé de l'argent) et le traitement de volumes plus importants de divers métaux précieux». Au même titre, l'Agence signale que «la contribution au chiffre d'affaires des semi-finis en argent, vendus notamment aux artisans de Béni Yenni, ne représente plus depuis ces dernières années qu'une infime partie de notre chiffre d'affaires total composé de divers produits (lingots d'or, brasures, nitrate, platine ouvrage)». Selon les explications d'Agenor, «les artisans de Béni Yenni ont tendance à se plaindre d'Agenor qui ‘‘a bon dos'', alors que nous ne détenons pas le monopole de l'importation et de la vente de la matière argent».Les responsables d'Agenor, qui semblent vouloir clarifier leurs relations avec leurs clients, ont estimé que les artisans de Béni Yenni «se plaignent que la matière existe ou manque à Agénor». «Lorsqu'elle est en stock, ils peinent à l'acheter, prétextant qu'elle est trop chère, alors que nos prix dépendent des cours boursiers d'importation de l'argent. Lorsqu'elle arrive à manquer chez Agenor pour une raison quelconque de retard d'approvisionnement ne dépendant pas de l'Agence, ils rouspètent et accusent Agenor de tous les maux», lit-on dans le communiqué. Ils tiennent également à mettre les points sur les «i» : «Cela suffit ! Que ce jeu de certains artisans cesse ! Qu'ils s'en prennent désormais à eux-mêmes et qu'ils ne disent pas que si leur activité a régressé, c'est à cause d'Agenor alors que cette régression date des années 1990 lorsqu'il n'y avait plus assez de touristes pour escalader le Djurdjura et acheter leurs produits !» Agenor avance également d'autres raisons qui ont provoqué le recul des activités des artisans. Le communiqué explique dans ce sens que «certains ne peuvent plus être compétitifs par rapport à la qualité/prix des bijoux en argent d'Italie ou de Turquie, alors que le marché local n'est plus demandeur de volumes de bijoux en argent comme jadis». Agenor, selon la même source, a également affiché sa volonté d'accompagner cette corporation, se disant «prête encore à aider au développement de leur activité dans la transparence, l'honnêteté et dans le cadre de la réglementation en vigueur». S. B.