De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Hormis les programmes classiques «Spécial vacances» que des structures comme la Cinémathèque d'Oran ou le théâtre régional Abdelkader-Alloula ont le mérite de mettre sur pied régulièrement en pareille période - même si ce sont presque les mêmes produits qui reviennent - les enfants n'ont quasiment rien à se mettre sous la dent pour se débarrasser des fatigues du deuxième trimestre et se préparer à affronter le troisième et les examens de fin d'année.En raison de nombreux facteurs liés, notamment, au mode de fonctionnement au ralenti de la Direction de la culture, de l'inactivité de l'écrasante majorité des associations culturelles et du manque de moyens des maisons de jeunes, les parents - en tout cas ceux que l'éducation artistique de leurs enfants ne laisse pas indifférents - ont beaucoup de mal à trouver des occupations culturelles. Et comme il n'existe pas d'instituts spécialisés dans les arts, ils sont contraints de recourir aux cours particuliers qui, souvent, sont assez coûteux et ne sont pas à la portée du premier venu.De plus, il n'est pas sûr que les arts constituent une préoccupation en ces temps où il est devenu difficile de convaincre les enfants de l'importance des études pour leur avenir, dans un pays où le culte du commerce a atteint des proportions ahurissantes. «Comment les convaincre du bien-fondé des études quand médecins et enseignants enchaînent les grèves pour réhabiliter leur profession et quand la réalité leur démontre tous les jours qu'il vaut mieux être commerçant qu'ingénieur»,s'interroge un père de famille. Pour autant, il existe des parents qui ne ménagent pas leurs efforts ni ne lésinent sur les dépenses pour assurer à leurs enfants une formation artistique qui, ils l'espèrent en tout cas, leur ouvriraient d'autres portes sur la connaissance que celles que les études académiques arrivent péniblement à entrebâiller. Peu leur importe qu'il s'agisse de musique, de peinture, de danse ou de théâtre, l'essentiel étant que leurs petits développent leur sens artistique, ce que l'école peine toujours à assurer malgré le fait que son importance dans l'épanouissement de l'enfant est reconnue de tous. «Heureusement que je n'ai pas attendu l'école, soupire un père de famille dont le fils, âgé de 20 ans, joue de la guitare et la fille, 17 ans, s'adonne à la peinture : «Et je n'ai pas attendu non plus que les pouvoirs publics veuillent bien ouvrir des écoles ou des instituts spécialisés dans l'enseignement des arts», continue-t-il en assurant qu'il suffit de s'adresser aux bonnes personnes et de prendre en charge les frais pour permettre aux enfants une formation artistique.Durant ces vacances de printemps, parents et enfants pourront se consoler un peu avec le cirque Il Florilegio qui vient de dresser son chapiteau pour une quinzaine de jours, e qui devrait combler utilement quelques vides dans l'emploi du temps des petits vacanciers.