De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Si de très nombreuses associations culturelles ne signalent leur présence -et leur allégeance au plus fort- qu'à la faveur d'événements à portée politique, notamment les campagnes électorales, d'autres ont choisi de mettre leurs compétences et leurs ressources à la disposition de leurs semblables, particulièrement les plus jeunes. C'est le cas des associations «El Amel», «Le Petit Lecteur» ou le «Libre Pinceau» qui se distinguent régulièrement par leurs activités en faveur de la promotion des jeunes talents : la première initie au quatrième art et encourage la pratique du théâtre, la deuxième tente d'apprendre aux enfants l'amour du livre et de développer leurs connaissances, et la troisième veut promouvoir les jeunes talents par l'organisation d'ateliers de formation et d'un concours national annuel. De nombreux parents et observateurs reconnaissent l'apport de ces trois associations, représentatives d'une certaine catégorie d'associations discrètes mais très actives. Au cours d'un récent colloque sur «l'art et l'enfant» qui s'est tenu à Oran, M. Imimoun Brahim, responsable du département des arts dramatiques de l'université d'Oran, a indiqué que la manifestation internationale autour du conte pour enfants que «Le Petit Lecteur» organise chaque année (l'association édite également des publications pour enfants et a créé une bibliothèque jeunesse) a déjà fait l'objet de travaux d'une centaine de mémoires de fin d'études pendant ces cinq dernières années. Autrement dit, l'impact d'une association qui a de l'imagination peut aller bien au-delà de son proche environnement et des objectifs qu'elle se sera fixé. Par son travail sur le théâtre et son apport pour les jeunes, ces quinze dernières années, l'association «El Amel» s'est, elle, taillé une place de choix dans le monde associatif et bénéficie d'un certain crédit auprès de tous les animateurs de la scène culturelle oranaise, y compris auprès du théâtre Abdelkader Alloula, dont le directeur reconnaît le précieux apport. D'ailleurs, Mohamed Mihoubi, qui anime l'association depuis ses débuts, donne l'exemple en se produisant régulièrement sur les planches à Oran, Alger ou ailleurs. Ces associations qui activent, pour la plupart, depuis presque deux décennies ont un impact certain sur les comportements et les esprits. Certains adhérents dans les années 90 en sont devenus les animateurs et tentent de transmettre aux enfants ce qu'ils ont reçu du temps de leur enfance.