Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Hormis les festivités de Yennayer et les activités «classiques» prévues par les structures culturelles d'Oran, aucun programme de nature à secouer le quotidien morne de la ville ne semble avoir été préparé pour l'année en cours. Ce qui n'est pas surprenant compte tenu de l'absence d'imagination et de créativité dont les tenants officiels de la culture ont toujours fait preuve en dépit - on ne le répètera jamais assez - d'importantes potentialités humaines (qui végètent ou tentent de s'épanouir par leurs propres moyens) et non moins importantes ressources financières. En tous les cas, aucune stratégie n'a été dessinée par les structures culturelles pour insuffler au secteur une nouvelle dynamique qui le sortirait de son marasme. Heureusement que des associations culturelles parviennent tant bien que mal à apporter un peu d'animation et d'entrain comme l'association Numidya, qui organise depuis hier et pour trois jours encore, les festivités du Nouvel An berbère : au programme, des spectacles de chants et de musique, du théâtre, de la poésie, un spectacle pour enfants, une exposition et d'autres activités qui ont pour théâtre la cinémathèque, la médiathèque, le musée Ahmed- Zabana, le TRO et le fort de Santa-Cruz. Soit quatre jours que clôtureront un couscous géant et le spectacle que donnera la troupe traditionnelle idebbalen à la Médiathèque. Bien entendu, la célébration est sans commune mesure avec les festivités qui se déroulent à Ghardaïa mais elle a le mérite d'exister depuis de nombreuses années et d'être devenue un rendez-vous incontournable pour de très nombreux Oranais.Pour le reste, l'on peut rappeler que la cinémathèque a inauguré l'année par une rétrospective des films algériens comme Salut cousin de Merzak Allouache, Bâton rouge, de Rachid Bouchareb et «les Folles Années du twist» de Mahmoud Zemmouri et que le théâtre Abdelkader Alloula annonce la programmation de cinq pièces : deux pour adultes, Aouïcha Oua Mabrouk de feu Djenet Boualem et Hamouda Bachir, Syphax, de Bouziane Benachour dans le cadre de «Tlemcen, capitale de la culture islamique» (qui est aussi l'occasion de l'édition programmée de plusieurs ouvrages sur les grands hommes et sites de la ville des Zianides), et trois pièces pour enfants dont la production est prévue pour l'année 2011. Les Oranais, férus de culture dans sa diversité, se consoleront par la Toile avec ses millions de fenêtres sur l'universalité…