Le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, profite de la tournée maghrébine de Condoleezza Rice pour interpeller l'administration américaine sur la situation dans les territoires sahraouis occupés. Dans une lettre ouverte adressée à la responsable américaine, citée par l'APS, le président de la RASD a exprimé l'espoir de voir Mme Rice profiter de sa présence dans la région pour «intervenir auprès des responsables marocains afin de les convaincre de revenir à la légalité internationale» et «laisser ainsi aux négociations actuelles la possibilité d'aboutir, permettant l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui». M. Abdelaziz a affirmé que le Front Polisario a entrepris toutes les démarches et efforts nécessaires pour parvenir avec le Maroc à une «solution juste et durable qui ne soit pas fondée sur la négation du peuple sahraoui, mais sur le respect de ses choix». Pour le chef du Polisario, la proposition sahraouie «ne respecte pas seulement les droits légitimes du peuple sahraoui, mais, aussi, tient compte des préoccupations marocaines en cas d'indépendance et offre au Maroc des avantages intéressants sur les plans économique, culturel, humain et sécuritaire», y compris la question des colons et des soldats stationnés au Sahara occidental. Le président sahraoui a en outre rappelé la réalité de l'existence de la République arabe, sahraouie et démocratique (RASD), qui «a prouvé qu'elle était un Etat responsable, respectueux de ses engagements et facteur de paix et de stabilité dans la région du Maghreb et en Afrique». «A l'égard des Etats-Unis d'Amérique, nous aspirons, au sein du Front Polisario et de la République sahraouie, à bâtir des relations constructives, au service des intérêts des deux parties et au service des peuples américain et maghrébins», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le président Abdelaziz s'est dit «profondément préoccupé» par ce qui se passe dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc où de «graves violations des droits de l'Homme sont commises», écrit-il. Il a indiqué aussi, qu'à ce jour, le Maroc détient encore dans le secret «plus de 500 civils et 151 prisonniers de guerre sahraouis», appelant Mme Rice à «s'informer de leur sort» et à demander leur libération.