Dans une lettre adressée à la secrétaire d'Etat américaine aux Affaires étrangères, Condoleezza Rice, plusieurs membres du Congrès la sollicitent afin qu'elle pèse de tout son poids pour trouver une solution rapide à la “situation critique” prévalant au Sahara occidental. “Nous sollicitons respectueusement de votre part une attention et une action à même de prendre en compte la situation critique au Sahara occidental”, ont écrit des élus de la Chambre des représentants et du Sénat américains à Condoleezza Rice. “Nous vous écrivons pour demander à la mission permanente des Etats-Unis auprès des Nations unies d'exhorter le Conseil de sécurité afin de prendre immédiatement des mesures à même de mettre fin à la poursuite et à l'escalade des attaques contre le peuple sahraoui par les forces de sécurité marocaines”, précisent les auteurs de la correspondance. Selon eux, une intervention de Condoleezza Rice dans ce dossier permettrait d'exercer davantage de pressions sur le Conseil de sécurité des Nations unies. Dénonçant “le déni des droits de l'Homme au Sahara occidental”, les congresmen rappellent les résolutions prises par la communauté internationale consacrant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et évoquent les incessantes violations des droits de l'Homme contre les Sahraouis par les forces d'occupation marocaines. “La communauté internationale doit faire plus et doit agir maintenant”, insistent-ils en faisant référence aux réunions du Conseil de sécurité qui examine, depuis mardi dernier, le rapport que lui a soumis le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. “Alors que le processus d'autodétermination continue à être bloqué, en plus de l'inertie diplomatique dont fait preuve l'ONU, nous croyons qu'il est crucial que des efforts nécessaires soient entrepris pour assurer la tenue d'un référendum libre, juste et transparent”, est-il affirmé dans la lettre envoyée à Condoleezza Rice. Quant au respect des droits de l'Homme au Sahara occidental, les initiateurs de cette missive ne manquent pas de dire : “Nous croyons fermement que la Minurso devrait prendre délibérément, et de façon durable, des actions pour protéger et assurer les droits fondamentaux, y compris la sécurité du peuple sahraoui.” Ils font également remarquer qu'“avoir seulement une présence des Nations unies dans les territoires sous contrôle marocain ne suffit pas à dissuader ceux qui continuent à ignorer et à violer les droits du peuple sahraoui, principalement son droit à l'autodétermination”. Par ailleurs, le président du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a appelé, jeudi, Kofi Annan, à intervenir pour “exiger la libération de tous les détenus politiques sahraouis et l'arrêt de la campagne de terreur en cours dans les territoires occupés du Sahara occidental”. K. A.