Photo : S. Zoheïr Par Badiaa Amarni «La Banque centrale a été contrainte de recourir au tirage de nouveaux billets pour satisfaire une demande massive, au niveau des postes, des détenteurs de comptes CCP, avec des répercussions certes négatives sur l'inflation», a déclaré à la presse M. Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, en marge des travaux de la conférence sur les crimes de la colonisation organisée par les partis de l'Alliance présidentielle, en réponse à la question concernant le manque de liquidités au niveau des postes.M. Benhamadi, revenant sur les raisons de ce manque de liquidités, a souligné que «les récentes augmentations de salaires des employés des différents corps de la fonction publique et les rappels massifs de salaires sont, en grande partie, responsables de cette situation caractérisée par une forte demande». A cela s'ajoute le fait que les salariés retirent le plus souvent l'intégralité de leur paie, explique encore le premier responsable du secteur. Ce dernier a tenu à souligner qu'Algérie Poste parvient tout de même à répondre à cette demande massive. Sur le retour des vieux billets, retirés auparavant, au niveau des banques, cela est dû, selon M. Benhamadi, à cette forte pression sur les liquidités. Pour ce responsable, la situation ne peut pas continuer et il préconise la modération dans les retraits d'argent au niveau des CCP.Par ailleurs, à propos des informations faisant part de retraits massifs d'avoirs qui auraient été effectués par certains hommes d'affaires, ils les qualifient de mensongères. Enfin, concernant la grève des travailleurs de la Poste, le premier responsable du secteur a affirmé qu'aucune plate-forme revendicative du syndicat n'a été reçue ni par le ministère ni par Algérie Poste. Et de s'interroger, à ce propos, sur les raisons qui ont poussé le syndicat à avoir recours au débrayage avant même d'engager un dialogue avec sa tutelle. Pour lui, «cette action est entreprise par des parties qui veulent prendre en otage le citoyen». Faut-il rappeler que cette crise de liquidités, apparue à la fin de l'année dernière et au début de cette année, a entraîné des queues interminables au niveau des bureaux de poste. Les citoyens qui ont paniqué à l'idée de se retrouver sans argent ont procédé à de gros retraits, ce qui n'était pas pour arranger les choses. Des démarches ont été entreprises par Algérie Poste pour trouver des solutions. Même si le problème s'est plus ou moins résorbé, il n'en demeure pas moins que l'absence de liquidités n'est pas tout à fait maîtrisée au niveau de toutes les postes.