Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Moussa Benhamadi, a indiqué jeudi à Alger que le manque de liquidités au niveau des postes a conduit la Banque centrale à recourir au tirage de nouveaux billets. "La Banque centrale a été contrainte de recourir au tirage de nouveaux billets pour satisfaire une demande massive au niveau des postes des détenteurs de comptes CCP, avec des répercussions certes négatives sur l'inflation", a déclaré à la presse M. Benhamadi, en marge des travaux de la conférence sur les crimes de la colonisation organisée par les partis de l'Alliance présidentielle. Il a expliqué dans ce cadre que les récentes augmentations de salaires des employés des différents corps de la Fonction publique et les rappels massifs de salaires "sont, en grande partie, responsables de cette situation caractérisée par une forte demande et un manque de liquidités". M. Benhamadi a également relevé que les employés "cherchent souvent à retirer la totalité de leur argent des comptes", ce qui contribue, a-t-il dit, à cette situation de manque de liquidités. Il a cependant indiqué qu'Algérie Poste "répond actuellement à cette demande massive". A une question relative à la réapparition de vieux billets de banque, qui avaient été retirés par la Banque d'Algérie, il a précisé que "cette réinjection de vieux billets a été faite aussi sous la pression de la demande". Il a estimé, à cet égard, qu'il était "impossible de continuer dans cette voie", préconisant "des retraits d'argent modérés des comptes CCP". Il a, d'autre part, qualifié de "mensongères" les informations selon lesquelles des retraits massifs d'avoirs auraient été effectués par certains hommes d'affaires. A propos de la grève des travailleurs de la Poste, M. Benhamadi a indiqué que ni son département ministériel, ni la direction d'Algérie Poste "n'ont reçu officiellement une plate-forme revendicative du syndicat". Le ministre s'est interrogé, à ce sujet, sur les motivations ayant conduit le syndicat à recourir à la grève "sans ouvrir, au préalable, un dialogue avec la tutelle". Il a ajouté qu'il s'agissait d'une action entreprise par des parties qui veulent "prendre en otage le citoyen".