Les ambitions d'une équipe de la trempe de la JS Kabylie ne peuvent pas, ne doivent pas se contenter de la compétition nationale. Elle a et elle aura toujours quelque chose à prouver, à confirmer sur le plan continental. Le titre de champion ou la coupe pourraient-ils suffire aux objectifs tracés par le club ? Au fait, la réussite d'une équipe comme la formation kabyle ne doit pas se limiter aux exigences de résultat. La signification d'une consécration, quelles que soient sa nature et son importance, devrait servir pour de nouvelles conquêtes, de nouvelles investigations. Celles d'aujourd'hui ont de toute évidence pour nom la coupe de la CAF, les Canaris en détiennent 6 titres, dont trois consécutifs. Il ne s'agit pas là uniquement d'une stratégie, mais aussi et surtout d'une vocation qui devrait imposer forcément une philosophie dans le jeu et dans le comportement, une source de libération, d'épanouissement. Une vocation et aussi une morale. Le club de la ville des Genêts en dispose. Il en a la virtuosité. Même s'il s'est montré parfois incapable d'atteindre le haut niveau, il donne toujours l'impression de ne rien perdre de sa force et de sa rigueur, de son enthousiasme et de sa verve de tous les jours, de tous les instants. La Coupe d'Afrique exige assurément des efforts et un rendement autre que ceux du championnat. Les stratégies de jeu, les plans d'action ont tendance à prendre une plus grande dimension, atteindre un palier supérieur. Mais le mythe des victoires et de la réussite saurait encore et toujours survivre à toute vérité, même celle du terrain. Il faut dire que, d'une épreuve à l'autre, l'équipe est de plus en plus appelée à interpeller un autre esprit de jeu, notamment celui qui est de nature à favoriser une meilleure évolution et une manière plus accomplie de s'exprimer sur le terrain. Mais pour espérer réaliser quelque chose d'exceptionnel dans ce genre de compétition, les Lions du Djurdjura auront à faire preuve d'un pouvoir de résolution bien particulier. D'ailleurs, ce ne serait pas trop demander si son public, absent aujourd'hui à cause du huis clos décidé par la CAF, pense à un éventuel exploit continental. Il sait que son équipe peut parfois passer à côté, ne pas convaincre, mais il continue à espérer et à croire. En dépit des aléas, la JSK se prépare convenablement à cette rencontre importante pour la suite du parcours. Trois joueurs essentiels et non des moindres sont out pour ce match. Il s'agit de Belkalem, touché aux adducteurs, de Yahia-Cherif, à l'épaule et, enfin, du portier Asselah qui ne s'est pas entraîné. Ainsi, en plus de ces trois joueurs, le staff technique de la JSK est confronté à une autre problématique. Il s'agit de la non-qualification des nouvelles recrues kabyles au nombre de trois exactement, soit Ouail, Khellili et l'international malgache Ibrahim Amada. Si, pour les deux premiers cités, ils pourront prendre part à cette compétition en cas de qualification face à Tevragh Zeina, il n'en demeure pas moins que l'international malgache Ibrahim Amada devra attendre jusqu'à la qualification aux poules. C'est dire que, pour le match d'aujourd'hui, le staff technique disposera d'un effectif amoindri, sans omettre de rappeler que Naïli a été suspendu par la CAF pour deux matchs. La différence au haut niveau ne se joue donc pas sur les petits détails ni sur les manques. Essentiellement dans des matchs comme celui de cet après-midi face à Tevragh Zeina. De toutes les façons, l'équipe devrait faire en sorte que les circonstances et les imprévus ne puissent jamais décider à la place des joueurs. Eviter de subir la pression est quelque chose de recommandé dans ce genre de match, comme dans le quotidien de toute l'équipe, du reste. Les joueurs devraient sans aucun doute savoir à quoi s'en tenir dans un tel contexte. Ils ne sont pas non plus censés ignorer que la vérité à laquelle ils devraient aspirer ne peut être que celle du terrain. Mais au-delà de ce qu'on peut réaliser et obtenir, du degré de préparation, il restera encore et toujours pour l'équipe cette faculté de recherche permanente d'exploit, de renouvellement et d'enthousiasme. Le nouveau match, la nouvelle épreuve ne devrait pas ressembler à ce qui a précédé. Il y a comme une sorte de motivation nouvelle, voire exceptionnelle dans chaque rencontre où elle serait partie prenante. H. C. Olympique de Marseille : Billel Omrani signe son premier contrat professionnel L'attaquant français d'origine algérienne Billel Omrani a signé son premier contrat professionnel avec son club formateur, l'Olympique de Marseille, pour une durée de trois ans, a rapporté hier la presse locale. En dépit de l'intérêt de plusieurs clubs européens à l'image de Manchester City, du Bayern Munich, de Chelsea ou encore de Tottenham, c'est finalement à Marseille que Omrani (17 ans) a préféré continuer son aventure. «C'est une grande joie, un grand plaisir. J'ai franchi une étape mais ce n'est que le début, à moi de prouver maintenant. C'est un rêve», a indiqué Omrani au site officiel du club phocéen.