La comédie musicale Essaha du cinéaste algérien Dahmane Ouzid a été projetée à deux reprises au Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan, la première dimanche dernier en ouverture de la compétition officielle et la seconde lundi à l'intention du public, a indiqué hier le réalisateur cité par l'APS. Le film projeté en présence du metteur en scène, accompagné de deux comédiens Amine Boumediene et Mlle Ghazal Laloui, a été précédé par la projection du court métrage Khouya (Mon frère, 2010) du jeune réalisateur algérien Yanis Koussim. Dahmane Ouzid a indiqué que «l'objectif de notre participation à ce festival et aux autres manifestations cinématographiques n'est pas de décrocher des distinctions, mais de donner une visibilité au film afin de lui assurer une carrière», précisant que «le film ne vaut que s'il est vu par le plus grand nombre de spectateurs». «Nous avons constaté, après notre participation dans différents festivals, que le film est demandé partout même au Zanzibar et au Burundi», a-t-il déclaré en soulignant que «le film ne va pas arrêter d'être programmé dans d'autres festivals comme ceux de Montréal, Madrid, Lisbonne et Dubaï». Le long métrage de Dahmane Ouzid a obtenu le prix du Système des Nations unies pour la lutte contre la pauvreté au récent Festival panafricain du film de Ouagadougou (Fespaco), le double prix collectif d'interprétation masculine et féminine au Festival international du film arabe d'Oran en décembre 2010 et le prix de la musique au Festival de Montpellier (France). Quant au court métrage Khouya (16 mn), il a obtenu le «prix du jury cinéma et jeunesse» au Festival international du film de Locarno (Suisse 2010). Lors de ce Festival, les spectateurs auront, par ailleurs, l'occasion de voir Garagouz (2010), court-métrage de 24 mn du jeune réalisateur Abdenour Zahzah qui a remporté plusieurs prix. Samedi dernier, il a décroché deux autres prix au 21e Festival du cinéma africain, d'Asie et d'Amérique latine de Milan. Il s'agit du prix Cinit de l'Association nationale pour la culture cinématographique et le prix Signis pour la tolérance. Onze longs métrages, dix-sept courts métrages et douze documentaires, réalisés entre 2010 et 2011 représentant la diversité, la richesse culturelle et cinématographique de la Méditerranée, sont en lice pour se partager les différents prix en compétition officielle lors de cette édition à laquelle sont conviés quelque 200 invités, dont 120 étrangers. Une des distinctions du festival porte le nom du défunt réalisateur algérien Azzedine Meddour, réalisateur notamment de Adrar N'Baya (la Montagne de Baya, 1997). Les organisateurs de ce festival annuel avaient institué, depuis son décès en 2000, le «prix Azzedine Meddour» pour rendre hommage à «un grand ami du festival» qui avait obtenu le «prix de la première œuvre de fiction» (1999) dans la catégorie long métrage. R. C.