Les travaux de la 19ème Conférence africaine des ministres de l'industrie (CAMI-19) ont repris jeudi à Alger en présence de représentants de 35 pays africains, d'organisations internationales et d'établissements financiers. Les travaux, qui se déroulent à huis clos, sont présidés par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, l'actuel président de la CAMI. L'ordre du jour des travaux portent notamment sur l'examen des recommandations faites par les experts lors d'une session qui a précédé la rencontre au sommet de la CAMI-19, concernant la mise en oeuvre du plan du plan d'action pour le développement industriel accéléré de l'Afrique (AIDA), adopté par les dirigeants africains en 2008 à Addis-Abeba. Parmi ces recommandations, figure la mise en place d'un cadre juridique qui permettrait aux pays africains de renégocier les contrats miniers avec les multinationales et profiter de la valeur ajoutée générée par les projets de transformation de leurs propres ressources minières. Les experts ont aussi souligné la nécessité de veiller à ce que le système fiscal puisse relever les défis liés à la question de l'environnement provenant du secteur des mines. Concernant le développement de l'industrie pharmaceutique, les experts ont recommandé à l'Union africaine (UA) de réviser le plan d'action de fabrication de médicament à la lumière des actions entreprises et les connaissances acquises au cours des dernières années dans la promotion de l'industrie à différents niveaux, notamment les initiatives engagées par le NEPAD. L'encouragement de la recherche/développement notamment par l'octroi de subventions et d'incitations fiscales, ainsi que l'accompagnement des entreprises africaines de fabrication de médicament pour développer sa compétitivité et agrandir ses parts du marché local, figurent aussi parmi les propositions qui seront examinées par la conférence. Quant au développement des industries agroalimentaires, les experts ont proposé la création d'un observatoire africain de ces industries. La ''CAMI-19'' d'Alger, à laquelle participent près de 300 délégués, porte sur ''la promotion de la compétitivité des industries africaines par l'augmentation et l'amélioration de la valeur ajoutée''.