Photo : M. Hacène Par Karima Mokrani L'appel du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) à une grève nationale d'une journée n'a pas eu un écho favorable à Alger. Les services des APC, des établissements scolaires et de santé et autres administrations relevant de la Fonction publique ont fonctionné normalement. Exception faite des travailleurs du Trésor public, des Directions du logement et des équipements publics (Dlep), ainsi que celles de l'urbanisme et de la construction (Duch), relevant du ministère de l'Habitat, qui sont déjà en grève depuis plusieurs jours – sous la houlette du Snapap - aucune autre corporation ne semble être intéressée par l'action protestataire. Non qu'elle soit désabusée par ces manifestations de colère, mais parce qu'elle adhère déjà à d'autres syndicats. D'autres organisations autonomes, à l'exemple du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation l'UNPE), etc. En revanche, dans d'autres wilayas, à l'exemple de Constantine, Oran et Tizi Ouzou, une adhésion plus ou moins importante a été enregistrée, rapportent nos correspondants. Le syndicat estime le taux de suivi national à 84%. Un chiffre qui semble nettement supérieur à la réalité.Quoi qu'il en soit, le Snapap se manifeste à nouveau et mobilise ses troupes pour des revendications socioprofessionnelles somme toute légitimes. Lui aussi est décidé de se battre pour son droit à une vie décente, dans la dignité et la liberté. Cette organisation syndicale n'est pas fortement implantée dans toutes les wilayas, mais elle ne compte pas rester à la traîne «malgré les pressions et les menaces». Pour rappel, le Snapap revendique la promulgation des statuts particuliers de tous les corps de la Fonction publique, ainsi que les régimes indemnitaires, en concertation avec les concernés, l'harmonisation des taux d'augmentation des primes concernant les corps communs (40% pour tous sans distinction entre les catégories), l'intégration des contractuels et des vacataires, l'installation du conseil supérieur de la Fonction publique, le respect du droit et des libertés syndicales, la participation du syndicat à l'ensemble des caisses (FNPS, CNAS…) et sa reconnaissance comme partenaire social à part entière. L'organisation syndicale demande aussi la révision des décrets 82-303 et 82-179 relatifs à la gestion des œuvres sociales, l'augmentation du salaire unique à 3 000 DA, l'augmentation de la prime scolaire à 2 000 DA, l'augmentation des allocations familiales à 1 200 DA pour chaque enfant et le maintien de la loi actuelle de la retraite.