Les personnels de l'administration publique se sont mis au rythme de la contestation portée par l'intersyndicale autonome de la Fonction publique. Les chiffres annoncés, hier, par le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), par la voix de la secrétaire générale Mme Ghozlane, font état d'un suivi du débrayage au niveau national qui a atteint les 80%. Notre source ajoute que dans certaines wilayas, à l'instar de Béjaïa, Oran ou M'sila, l'administration publique a été quasiment paralysée avec un taux d'arrêt allant de 90% à 100%. Ainsi, illustre Mme Ghozlane, les services administratifs de la santé, de l'enseignement supérieur et des collectivités locales relevant de la wilaya de M'sila ont été bloqués à 95%, alors que le centre hospitalo-universitaire (CHU) d'Oran a été réduit à une activité de service minimum. La même responsable fait état d'un débrayage au ministère des Travaux publics avec un taux de 95%. Pour sa part, le secrétaire général du Snapap à l'USTHB (université Bab Ezzouar) a annoncé un niveau d'arrêt de 90% dans l'ensemble des services administratifs de l'établissement, tandis qu'à Béjaïa et Oran, la contestation a été suivie à 90% dans les administrations des lycées, des universités et d'autres établissements publics. En guise de riposte, l'administration n'a pas lésiné sur les moyens pour faire avorter ce mouvement de grève de trois jours. « A l'Institut national supérieur technique d'Oran, une syndicaliste du Snapap a été agressée par un sous-directeur », témoigne la SG du Snapap. Elle ajoute que l'administration a tenté un détournement de la date de la grève pour les 24 et 25 février, ce qui explique le déplacement, hier, de plusieurs sections Snapap à la direction du syndicat pour la confirmation de la date du mouvement de contestation fixée pour les 10, 11 et 12 février. A Alger-Centre, cependant, la mobilisation a été timide au niveau des administrations des APC, à l'instar de l'APC de La Casbah, d'Alger-centre, ou de la circonscription administrative de Sidi M'hamed où l'ensemble du personnel était en poste. Même rythme habituel aux lycées Delacroix et Omar Racim dont le personnel administratif vaquait à ses activités en toute tranquillité.