De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Des dizaines d'étudiants en architecture de l'Université des sciences et des technologies Mohamed-Boudiaf (USTO) sont sortis hier dans la rue pour exprimer leur désarroi et leur inquiétude de voir leur avenir compromis par le flou qui, disent-ils, entoure leur statut d'architectes et d'ingénieurs. Brandissant des pancartes hostiles au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et scandant des slogans tout aussi hostiles, ces étudiants ont marché depuis l'USTO jusqu'au rond-point dit El Morchid (dans la zone est d'Oran), encadrés par un impressionnant dispositif de sécurité. Plusieurs d'entre eux ont, d'ailleurs, été arrêtés par les policiers pour «trouble de l'ordre et occupation illégale de l'espace public», selon les explications fournies par la police aux journalistes présents en force dont certains - et c'est maintenant devenu une habitude - ont eu maille à partir avec des représentants de l'ordre.Pour beaucoup de ces étudiants en colère, les problèmes restent en l'état et les négociations avec le ministre de tutelle n'avancent pas, celui-ci occultant les véritables préoccupations et préférant dialoguer avec des étudiants qui ne représentent qu'eux-mêmes, assurent-ils en référence à la Conférence nationale des universités tenue le 27 mars dernier. C'est pour cela qu'ils affirment leur intention de revenir à la charge et de maintenir la pression jusqu'à la satisfaction de leurs revendications qui, rappellent-ils, tournent toutes autour de l'amélioration de la qualité de l'enseignement et la modernisation de l'université.