Le président du Parlement européen, Hans-Gert Pottering, et la présidente du Parlement panafricain, Gertrude Mongella, ont plaidé pour un «approfondissement du dialogue culturel entre l'Europe et l'Afrique et une intensification des relations entre les parlements des deux continents», lors de la cérémonie de clôture de la Semaine africaine, jeudi dernier à Bruxelles. «La construction européenne peut et doit servir d'exemple pour le dialogue entre les cultures au niveau africain. Même s'il n'y a pas de solutions faciles aux problèmes du continent africain, un dialogue interculturel constructif est nécessaire», a estimé Hans-Gert Pöottering, qui présidait cette session extraordinaire de la semaine africaine, tenue au sein du Parlement européen. «L'Afrique, avec ses 53 pays et ses 2 000 langues, ne peut résoudre ses difficultés uniquement au seul niveau national.» Il a estimé que «le renforcement de la dimension parlementaire est un gage dans le combat pour la stabilité et le développement du continent africain». Pour la présidente du Parlement panafricain, «le renforcement des liens entre les deux parlements a aussi contribué à renforcer les liens entre l'UE et l'Union africaine».Pour sa part, le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, a décrit les liens qui unissent l'Europe et l'Afrique comme une «relation entre partenaires égaux déterminés à faire face ensemble aux enjeux de la planète, comme la sécurité alimentaire, les migrations et le changement climatique». L'UE et les pays africains ont jeté les bases de cette nouvelle coopération au second Sommet UE-Afrique des 8 et 9 décembre 2007, a-t-il rappelé. «Il faut montrer que l'Afrique est riche sur le plan culturel et de l'intelligence alors qu'on l'associe trop souvent à la mort et à la faim», a estimé pour sa part Luisa Morgantini, vice-présidente du Parlement. D'autres voix africaines se sont élevées à cette occasion pour exhorter toutes les parties, africaine et européenne, à œuvrer afin de faire en sorte que la diversité, la richesse et les capacités culturelles africaines soient renforcées au service du développement du continent. «C'est une ressource sûre», a déclaré une représentante de la société civile africaine.