Fiat pourra ensuite prendre le contrôle de Chrysler d'ici la fin de l'année lorsque l'américain aura produit une voiture économe en carburant basée sur une plateforme Fiat, ce qui lui donnera droit à 5% de plus, ce qui portera sa part à 51%. Fiat pourrait être alors réintroduit à Wall Street. Fiat est donc en avance sur le plan prévu. La montée de Fiat dans Chrysler a été jusqu'ici gratuite. Mais, pour passer de 30 à 46%, le piémontais va devoir mettre la main au portefeuille. Il lui en coûtera la bagatelle de 1,27 million de dollars. Au cours d'une conférence d'analystes, M. Marchionne a répété qu'à l'avenir, cela aurait «peu de sens de maintenir deux entités juridiques séparées», tout en précisant que «l'intégration opérationnelle était beaucoup plus importante» et que le thème d'une éventuelle fusion serait abordé «beaucoup plus tard».Alors que l'option d'achat des 16% était initialement prévue à partir de 2013, Fiat a décidé d'accélérer la procédure afin de disposer de conditions financières plus avantageuses après l'introduction en Bourse de Chrysler. Cette introduction était envisagée à la fin de l'année mais M. Marchionne s'est refusé jeudi dernier à indiquer une date, expliquant que cela dépendrait «beaucoup des conditions de marché et de la performance de Chrysler». Fiat a pris les rênes de Chrysler lors de sa sortie du dépôt de bilan en juin 2009. L'accord signé à l'époque lui permettait de monter de 20% à 35% par paliers de 5% sans débourser d'argent, mais à condition qu'il permette à l'américain d'atteindre des objectifs précis de production et de ventes. Chrysler s'est certes rétabli. La firme du Michigan vise un retour aux profits en 2011. Elle a perdu 625 millions de dollars (500 millions d'euros) en net l'année dernière, mais avait toutefois affiché un petit bénéfice opérationnel, pour la première fois depuis longtemps. Cela dit, sa santé demeure précaire. Chrysler est toujours quasiment inconnu hors d'Amérique du Nord. Et la réputation de qualité de ses produits demeure médiocre. Il va toutefois pouvoir diffuser une partie de ses produits sous les marques du groupe italien Fiat en Europe et en Amérique du Sud. F. B.-C.