La rencontre OM Arzew-USM Bel Abbès, qui a eu lieu à Arzew, a été arrêtée à la 33e minute de jeu suite à des «jets de pierres et à un envahissement de terrain». Le score était, à ce moment-là, de zéro partout. A Mostaganem, les choses étaient un peu plus graves. La rencontre, qui a opposé le club local, l'ESM, au MC Oran, a été arrêtée à la mi-temps suite à des d'échauffourées entre les supporters des deux camps pendant la trêve. Devant cette situation, l'arbitre a sifflé la fin de la partie. Le score était de zéro à zéro également. Une quarantaine de blessés est à déplorer, selon des sources concordantes, ainsi que des dégâts matériels à l'intérieur du stade. Des scènes de vandalisme sans précédent ont eu lieu cet après-midi dans cette ville. Pour un début de championnat, puisque l'exercice n'en est qu'à sa quatrième journée, il faut dire que cela n'augure rien de bon pour la suite du parcours. Qu'en sera-t-il lorsque l'enjeu sera l'accession ou la rétrogradation ? Au point où en sont les choses, les instances footballistiques du pays devraient réagir vite et avec la plus grande fermeté. Si on fait abstraction de ce qui s'est déroulé à Oran, par exemple, à la fin de la saison qui s'est écoulée, c'est la troisième fois qu'un match de football «déborde» après celui qui s'est joué le 29 août dernier, à Annaba, entre l'USMAn et l'USMB –cette dernière menait au score par un but à zéro– et qui a également été arrêté à quelques minutes de la fin. D'ailleurs, il est à noter que la Ligue nationale de football (LNF) n'a pas encore «tranché» d'une manière officielle et définitive sur ce dernier match. L'instance que préside Ali Malek a l'habitude de «temporiser» à chaque fois qu'une affaire se présente devant elle, et c'est ce qui exacerbe davantage les uns et les autres. Donc, au vu de ce qui s'est passé vendredi dernier, il est clair que les sanctions les plus lourdes doivent tomber, seul moyen d'empêcher ce genre de comportement dans l'avenir. Il ne sert plus à rien de priver un club de son public pendant deux ou trois rencontres. Il faut des moyens beaucoup plus persuasifs. De plus, si on suit de plus près ce qui s'est déroulé à Arzew et à Mostaganem, on peut en déduire que ces «casseurs» sont venus avec la ferme intention de «semer le trouble». Comment ne serait-ce pas le cas alors que, en ce qui concerne le match OMA–USMBA, les jets de projectiles ont commencé avant la fin de la première demi-heure du match, au moment où le score était de zéro partout ? Même concernant l'autre rencontre, l'arbitre a dû arrêter la partie à la fin de la première mi-temps (0–0). C'est-à-dire, dans les deux cas, ces supporters n'ont même pas attendu la fin de la partie. Leurs clubs avaient énormément de temps pour marquer un but. Mais, apparemment, ce n'était pas ce qui intéressait certains. En tout cas, la FAF et la LNF devraient réagir très vite avant que la situation ne s'aggrave davantage. Les stades algériens sont devenus vraiment infréquentables… A. A.