L'AC Milan a retrouvé samedi dernier un titre qui le fuyait depuis 2004 en obtenant le point qui lui manquait (0-0) pour être champion d'Italie pour la 18e fois, sur le terrain de l'AS Rome, lors de la 36e journée. Avec un total de 78 points, l'AC Milan ne peut plus être rejoint par l'Inter, deuxième à neuf points, alors qu'il ne reste plus que deux journées de compétition. L'Inter doit encore disputer trois matches, dont celui d'hier face à la Fiorentina. Mais en cas d'égalité, les Interistes seraient devancés à cause des face-à-face directs. «Je ne me rends pas encore bien compte, mais c'est un très grand moment pour moi, je suis très, très heureux», s'est exclamé Massimiliano Allegri, entraîneur comblé pour sa première année sur le banc milanais. «On a réussi un bon match, on a été ambitieux dans le jeu. Nous sommes champions grâce à l'implication des garçons, dans ce match comme toute la saison, et à notre mentalité de vainqueurs», a-t-il ajouté. L'AC Milan a ainsi mis fin à la domination sans partage de l'Inter, «roi» d'Italie depuis 2006. En arrivant au Stade olympique de Rome, les Milanais savaient qu'il leur fallait un point pour être couronnés. Et ils ont fait l'effort juste nécessaire pour être récompensés. La rencontre n'a jamais atteint des sommets. Marco Cassetti pour la Roma a eu sa chance (14e). Rosi et Vucinic aussi. En vain. La défense milanaise est restée intraitable à l'image de sa saison et les Rossonero auraient même pu s'imposer si la frappe de Robinho en début de seconde période avait connu un meilleur sort. Ce titre des joueurs de Silvio Berlusconi conclut une saison pleine, avec seulement quatre revers, contre huit à leurs dauphins et ennemis de l'Inter. «Je remercie tout le monde, les joueurs, le président [Silvio Berlusconi], qui a mis à ma disposition un effectif très fort, a poursuivi Allegri. Ce sont des professionnels, mais aussi des hommes avec des valeurs, qui se sont mis à disposition du groupe, c'est la raison principale de la victoire du Milan.» Pour Allegri, les deux moments-clés de la course au titre ont été «la victoire dans le derby (2-0 le 2 avril) pour prendre nos distances avec l'Inter, et la victoire à Fiorentina (2-0 le 10 avril) quand Naples était revenu à notre hauteur la veille». Allegri est le grand homme de la saison. Arrivé sans grande référence sur le banc, il a réussi à imposer son système, basé sur «les efforts de chacun», alors que les individualités ne manquaient pas dans cet effectif, de Robinho à Zlatan Ibrahimovic, les deux recrues poids lourds de l'été dernier, en passant par l'aboyeur Gennaro Gattuso ou le Ghanéen Kevin-Prince Boateng. La défense, conduite par Thiago Silva, n'a cessé d'impressionner (23 buts encaissés). La fête risque d'être belle samedi prochain pour la réception de Cagliari.